Réndodjo Em-A Moundona

Réfugiés aux Tchad: quel enjeux environnementaux?

Réfugiées se construisant des foyers améliorés/Ph HCR
Réfugiées se construisant des foyers améliorés/Ph HCR

Le flux continu de réfugiés/retournés du Soudan et de la RCA a conduit à une très forte densité de population sur un espace réduit dont certaines parties protégées. Ceci a entrainé la compétition accrue autour des ressources naturelles et des risque de conflit si la gestion des ressources naturelles. La collecte de bois au profit des refugiés a été organisée pendant plusieurs années par le HCR et ses partenaires. Opérations ont contribué à l’épuisement du stock disponible localement Toujours existé et existe dans les zones où les réfugiés ne sont pas présents. Cet afflux des refugiés a exacerbé les tensions entre les communautés autor du bois de chauffe. La collecte de bois au profit des refugiés a été organisée pendant plusieurs années par le HCR et ses partenaires. Opérations ont contribué à l’épuisement du stock disponible localement. Face à cette crise énergetique, le HCR a tenu un café-presse ce mercriedi 02 juillet 2014 autour du thème réfugiés aux Tchad ; quel enjeux environnementaux? Ce café-presse avait montré le déficit énergetique actuel des réfugiés, les solutions proposées par les premiers concernés eux-même : c´est à dire le reboisement et l´utilisation des cuisinières solaires, la pratique de l’agriculture contrôlée et orientée la régénération naturelle, La vulgarisation des foyers améliorés en banco la promotion des énergies alternatives (solaire, briquettes, noyaux dôme…) et des moyens d’optimisation du bois de chauffe (foyers améliorés Afrah)

 


Sociale thriller partie II: Je suis Koudje la femme stérile

Melodji du groupe Matania à l´occasion de Neige au Sahel

Une musique ouvre ce chapitre. Une belle voix de la musique tchadienne. Une voix qui chante pour celles qui ne peuvent plus chanter en public. Des témoignages. Je laisse des voix se faire entendre. Des voix qui sonnent du cœur et dont, les cris sont étouffés par les rires méchants de femmes comme elles. Que ce soit sur la route du marché, dans les bureaux ou entre amies.

« Quel ressentiment : ces soirs où, au pied du lit on mêle larmes et prières. Ces moments où, on demande à la mort de nous emporter avant notre heure pour échapper aux moqueries. Je suis celle que l’on appelle en pays « sar », une femme koudje. Au début, pour ne pas sombrer, j’ai été obligée de me redéfinir, comprendre que la féminité ne passe pas forcément par la maternité, et donc, me libérer du carcan social. Accepter que je fusse femme malgré tout», avoue S.

Il y a pourtant beaucoup de raisons qu’une femme soit stérile. Si le couple est troublé psychologiquement, on peut parler d’une stérilité conjugale d’origine psychologique. « Mais qui veut bien écouter une femme qui remplit la maison sans produire ? J’ai essayé en vain de parler, raisonner mon mari. Les arguments de la famille sont toujours les meilleurs. Je suis une Koudje. Je n’ai pas le droit de parler. » C. se résigne et croit au miracle qui doit venir un jour.

« Bien que je sois chez moi, je n’ai ici pas le droit à la parole. Une comme moi à qui, on a fait la grâce de garder malgré mon improductivité, se doit de fermer la bouche quand les vrais gens parlent. Ces vrais gens, ce sont les petits frères, les neveux, toute la marmaille de la famille en fait. Je suis dans mon foyer comme l’employée de la maison. Je n’ai pas le droit de dire ce qui ne me plaît pas. »

 L’infertilité et ses origines  

Les trompes peuvent être soit entièrement bouchées ou absentes, soit présentes mais trop endommagées pour être fonctionnelles. C’est le plus souvent la conséquence d’une ancienne infection (annexite), ou d’une intervention chirurgicale nécessaire (grossesse extra-utérine) ou volontaire. Le col utérin peut être parfois responsable de l’infertilité lorsqu’il a subi un traitement chirurgical en raison d’un frottis de dépistage anormal. Cette situation est alors la conséquence d’un canal cervical qui s’est anormalement rétréci (sténose) ou d’une production insuffisante de glaire nécessaire à la pénétration des spermatozoïdes.

Les malformations congénitales de l’utérus, peuvent gêner l’implantation de l’embryon ou augmenter le risque de fausse-couche. Autant de raisons qui rendent stériles.

« Je me demande aujourd’hui si mon mari avait entendu les pleurs d’un enfant dans mes entrailles lorsqu’il est venu demander ma main.  Je ne crois certainement pas. Je me demande comment on peut être si cynique avec l’autre

Des femmes meurtries au quotidien par la belle famille et le mari qui parfois peut être celui par qui le mal est entré dans le couple. Mais comme l’homme n’est stérile ni infertile en Afrique, elles doivent subirent.


Expo-peinture: des couleurs venues de Sarh

Une vue de l´exposition
Une vue de l´exposition

Moi devant une œuvre d´art, c´est toujours comme un enfant dans un magasin de jouets. Tout m´émerveille. Les œuvres d´art sont mon faible et que je ne refuse jamais d´assister à un vernissage. J´ai eu le loisir de découvrir, toucher, les toiles, discuter avec les artistes ce jeudi 05 juin 2014 à l´Institut français du Tchad à l´occasion de l´ouverture d´une exposition-vente. Les peintres sont tous de jeunes qui viennent de finir une formation de 45 jours tenue à Sarh.

En blanc, Salma Khalil, une artiste-peintre et blogueuse tchadienne
En blanc, Salma Khalil, une artiste-peintre et blogueuse tchadienne

Il y´avait la directrice de l´IFT, Francoise Gianvitti, le directeur adjoint et tous les employés de l´Institut qui ont honoré cette ouverture de leur présence.

L´exposition-vente des œuvres produites par les artistes et graphistes de Sarh est un projet qui a été financé par le Fonds Social de Développement de l´Ambassade de France. Le but du financement est de renforcer les capacités du centre d´art africain et d´artisanat tchadien de Sarh qui, depuis la guerre civile de 1979 a perdu ses lettres de noblesse. Bien avant cette guerre, ce centre a formé des artistes tchadiens et ceux venant de la sous-région.

Je vous propose les images :

Ph Claire Nini
Un visiteur de l´exposition/Ph Claire Nini
Yaba Odile, une artiste-peintre
Yaba Odile, une artiste-peintre

De gauche à droite, Patrick le directeur adjoint de l´IFT, Mme Gianvitti la directrice et Tendjibaye le formateur

 

Si je n´ai pas tenue à mettre une image d´un tableau, c´est parceque tous étaient beaux avec des messages particuliers. Les tons et les couleurs utilisés sont miens. Mon goût bref. Difficile donc de sortir un seul, le cadrer, l´ajuster dans son optique et  immortaliser.


« Homme du monde » , un album qui interpelle

Ph. Claire Nini
Ph. Claire Nini

Un ghetto implanté sur scène. En fond coloré, la bannière du syndicat de rappeurs tchadiens. Deux jeunes au style classique, rien à voir avec le prototype du rappeur ordinaire. Pourtant ils ont des mots qui « sonnent l´alarme » espérant que tous les hommes du monde les entendraient. Pif Pikini et Kyam ont lancé donc « Homme du monde » leur album réalisé en duo ce 06 juin 2014 à l´IFT.

Je vous livre ce morceau que j´aime bien.

« Elle lui a donné son cœur, lui ne voulait que son corps

Elle y croyait, il était voilé

Une jeune femme enceinte et un homme qui s´enfuit

5 minutes de plaisir/ 9 mois de grossesse

1 enfant et 0 père »

Ce refrain raisonnait encore dans ma tête lorsque je m´installais ce 06 juin 2014 dans la salle de spectacle de l´IFT. Je venais voir deux jeunes dont tout aurait pu opposer mais que la musique a réunis. Des bêtes de scène. Mais vraiment de véritables. J´en suis tombée sous le charme. Leur charme, c´est leurs voix qui s´harmonisent. Leurs textes universels qui interpellent une génération. Leurs esprits synchronisant avec leurs corps dans des gestes harmonieux. Leurs manières de bouger sur cette scène. Cette dernière en question est une construction de ghetto. Pourtant ni Pif Pikini, ni Kyam n´a connu le ghetto comme tel. Le dernier lui, vient de la banlieue Sud de Paris tandis que Pif a connu une enfance bercé par les vagues des côtes sénégalaises.

L´anglais, le français sont leurs langues de prêche car, leurs textes ont la vindicte d´un prêche de faki Suzuki*. Ils haranguent la jeunesse, interpellent les dirigeants du monde, appelle chaque homme à une prise de conscience vis-à-vis de ses responsabilités et ce, sans peur car la peur tue l´esprit chantent-ils dans le 14 morceau qui s´intitule sans peur.

Eux, ils avouent connaître là où la valeur de l´Homme réside. Aussi, ils ont choisit de partager tout les combats des Hommes en tant qu´ «Homme du monde» faits rien que d´ «os et de chair» qui clament « la vérité comme seule clé pour élever des esprits ».

*Faki Suziki était connu à N´Djaména pour ses prêches dénonciateurs des tares des Tchadiens. Même les hommes politiques n´étaient pas épargnés.


Social thriller : la stérilité vue du Tchad

Musée Augustins - Eugène Thivier - Le Cauchemar. December 2009 (UTC) - Eugène Thivier
Musée Augustins – Eugène Thivier – Le Cauchemar. December 2009 (UTC) – Eugène Thivier

Partie 1: Etats des lieux

Donner la vie est un mystère exaltant de la vie d´une femme. Mais si la stérilité n´est pas une fatalité, en Afrique elle est une fin en soi. La stérilité est vécue comme une grande souffrance et avec honte et beaucoup des tabous qui l´entourent.

Un jeune couple vient-il de se marier que le compte à rebours commence pour la belle famille. On lorgne, guette, observe le ventre de la femme. Comme un prédateur à l´affût, la famille de l´homme attend le moindre signe de grossesse. Mois après mois, les échecs se succèdent. Le temps passe et toujours pas l’ombre d’une grossesse à l’horizon. Chaque mois, la même question cruciale qui  pétrifie à l’approche des règles: cette fois-ci, est-ce la bonne ?

Comment supporter le regard de la belle-mère, de la voisine, de l’amie, les soupçons sur ton passé, les sous-entendus dans les discussions… Certains se font plus explicites dans leurs sous-entendus.

À l’origine, il y a donc ce parcours de femme et d’artiste, cette lutte pour devenir mère, ce questionnement sur la féminité. La maternité et son importance dans la société africaine et tchadienne.

Enchaînées par les coutumes, enchaînées par les hommes, enchaînées même par leur propre peur de se libérer, d’oser, la femme stérile au Tchad est celle qui doit accepter toute injustice sans broncher… se taire devant le va-nu pied de la belle-famille qui déverse sa bille d´aigri complètement complexé par son chômage interminable. On a dit que c´est la belle-famille. Il faut supporter le mal-être.

Dans ce coin de la terre, personne ne cherche à comprendre les raisons de la stérilité. La femme est la bonne coupable. Un homme, un bon en Africain aussi bien doté par la nature conçoit toujours. Tant pis si le médecin ne peut soigner madame. On lui envoie une seconde femme. La première est libre de débarrasser le plancher si elle est incapable de partager son mari. Le plus souvent, les deuxièmes femmes très futées, se hâtent de pourvoir monsieur avec un héritier. Elles ont recours au voisin, au petit-frère ou cousin du mari ou à l´ami. Tant pis si  le visage de l´enfant dévoile son vrai géniteur. Monsieur a eu un héritier. Il est fier. La belle-famille est contente. La deuxième fière de jouer son rôle de pondeuse commanditée. L’ami, le cousin ou le voisin présente ses félicitations. On baptise l´enfant. Tout le quartier vient manger, on danse, on boit une bière et on rentre cogiter sur la deuxième victime des tabous sociaux.

Pourtant et pourtant, la stérilité peut être aussi masculine tout comme elle a beaucoup de raisons qui peuvent être aussi psychologiques.


Abdoulaye Nderguet, un homme, un groupe

Abdoulaye Ndernguet avec au fond Aimé Palyo. La reconstitutition du Tibesti est en route pour le 21 Juin 2014.
Abdoulaye Ndernguet avec au fond Aimé Palyo. La reconstitutition du Tibesti est en route pour le 21 Juin 2014.

Abdoulaye Nderguet, ce nom est connu du public est des mélomanes tchadiens qui le suivent depuis 20 ans avec son groupe musical Shila shila. Depuis 1996, il enchaine stages, tournées et formations. Il a été à l´école des musicologues de renom comme Rey Lema et Pierre Lagneau professeur de guitare au conservateur de musique classique de Paris. Il fut en 1997, avec son groupe Tibesti dont il est le chanteur principal, finaliste du prix découvertes RFI.

L´homme attire d´abord les regards avec ses 1,90m et ses dreads locks. Chanteur, auteur-compositeur et guitariste, il est actuellement le candidat du Tchad pour le prix découvertes RFI 2014.  Il fait une musique de fusion dont le Jazz mélangé aux sonorités tchadiennes. il est né d´un père sar et d´une mère arabe du Salamat. Ce métissage influence largement sa musique et on peut le ressentir dans les titres comme Gawala et Neloumta. Il a sur le marché trois albums et prépare en ce moment le quatrième. Il chante la société. «Mon inspiration, je la tire de mon milieu dans lequel je vis. La société tchadienne est diversifiée aussi on y tire assez de thèmes pour composer.» Raconte-t-il.

Sa passion pour la musique remonte à son enfance. Tout petit déjà, il était fanatique des films hindous dont, une fois à la maison il s´évertuait à imiter les acteurs indiens dans leurs parodies musicales.

Il revient de Masa 2014 où, il a représenté le Tchad. Technicien de bâtiments, il a préféré se consacrer à sa passion, la musique. Il est marié, père de trois filles.


Prosper Nadjilem : « le cinéma ou rien »

Prosper écoutant une bande sonore  d´une séquence tournée/ Ph Prosper
Prosper écoutant une bande sonore d´une séquence tournée/ Ph Prosper

Il est la nouvelle coqueluche des milieux culturels tchadiens. Il est l´un des porte-flambeaux du cinéma africain avec trois films sur le marché et un quatrième qui est en préparation. Prosper Nadjilem est le cinéaste qui a le vent en poupe en ce moment à N´Djaména. Ces films sont projetés dans tous les quartiers, en plein air pour ceux qui n´aiment pas l´atmosphère de Normandie, la seule salle de cinéma à N’Djamena.

Effacé mais aussi d´un contact facile, il n´hésite pas de répondre présent à toutes sollicitations. Prosper Nadjilem est à 31 ans, titulaire d´un licence en Audiovisuel et production cinéma. Lorsqu´il a reçu son baccalauréat série A4, il s´envole pour Yaoundé dont il revient comme cinéaste, sa passion d´enfance. «Par le cinéma, on peut transmettre un message qui peut changer tout un peuple. Je n´ai donc pas résister à suivre ma voie.»

C´est toi Prosper!

Je venais d´arriver à la cité Montaigne chez Floriane une amie d´une amie. On a à peine fait connaissance autour d´un thé qu´on frappe à la porte. Floriane fait entrer le visiteur: «tiens, j´ai oublié de te dire que j´attends Prosper le cinéaste. Tu dois certainement le connaître. Il arrive pour qu´on visionne son dernier film fille à papa.» Moi qui avais voulu toujours voir ce film qui a fait couler tant d´encre, me voici entrain d´être servi par le réalisateur même dans le douillet d´un salon. Quel plaisir! Je m´écriais, c´est toi Prosper! Mais on se connait déjà virtuellement. Il acquiesce, prend place, demande une bouteille de Fanta avec beaucoup de glaçons et en bu une rasade avant de me lancer tout simplement, «alors ca fait les vacances ou c´est un séjour de travail?» «Un peu des deux» fut ma réponse avant qu´on ne s´installe pour une partie de discussion portant sur les projets réciproques.

Filmographie

Cette joie de suivre son propre film entre copain!
Cette joie de suivre son propre film entre copain!

Son premier film, un long métrage sorti en 2008, dénonce le mariage forcé : quarante huit heures pour retrouver ma femme est tourné qu´avec des comédiens tchadiens. Le film a reçu un accueil favorable du public tchadien qu´il récidive en 2010 avec pour titre deux février. Il y parle de la guerre que N´Djaména a connue en 2008. Une sorte de thérapie par les images. L´acteur principal Haikal zakaria, ancien ministre de la jeunesse et des sports joue le rôle d´un commandant des armées qui voulait ramener la sécurité après la guerre mais qui sera confronté à des difficultés tant la société s´est divisée. Film reflet de la société tchadienne des années 80, juste après la guerre civile de 1979. Deux ans après, en 2012, il fait l´affiche avec fille à papa, un casting de rêve en Afrique avec des comédiens comme Michel Bohiri et Michel Gohou. Fille à papa est l´histoire d´un père de famille abandonnant sa famille pour s´installer avec sa maitresse dont l âge avoisine celui de sa fille.


Miroir oh miroir, dis-moi qui je suis!

Enregistrement de l´Atelier des Medias/ #MondoblogAbidjan
Enregistrement de l´Atelier des Medias/ #MondoblogAbidjan

« Il n’est rien de plus beau ni de plus solide que la vérité. »
Citation de Platon
 ; Les lois – IVe s. av. J.-C.

Je venais d´atterrir à Hassan Djamouss ce lundi 12 mai. Devant le tapis roulant attendant ma valise, je téléphone en premier à tous les mondoblogueurs toute excitée de leur restituer tout ce dont j´ai pu bénéficier en ces 10 jours. Rendez-vous est donc pris pour le lendemain à l´IFT. A 10 heures de la matinée, me voila qui parlais de sécurisation de données, comment rester anonyme sur le Net avec les logiciels à l´appui que j´étais prête à laisser partager. Je faisais mon malin avec le Datajournalisme tout en paraphrasant Phillipe Couve : on ne peut emprisonner les chiffres, les statistiques et  les résultats d´enquêtes. Je tablais sur l´apparence de nos blogs et notre présence active sur la plateforme. Entre deux restitutions, je raconte donc que j´ai interpellé Ziad sur le nombre restreint des Tchadiens. Je donnais la réponse de Ziad. Cette belle vérité que si lui ne m´avait dit, un autre l´aurait fait : il a déploré le niveau très bas de l´enseignement supérieur au Tchad et surtout le manque de moyen qui est l´une des cause. J´avais dit à Ziad en sortant de la salle que c´était une belle vérité et que j´apprécie son franc-parler. J´ai aussi dit aux mondoblogueurs tchadiens que Ziad était content d´avoir connu Salim et moi-même qui somme une exception par rapport aux étudiants qu´il a rencontré lors de son dernier séjour tchadien. Qu´il est prêt à introduire dans le groupe d´autre jeunes blogueurs sans concours si on lui en présentait quelques.

Grande était donc ma surprise qu´ un article intitulé Blogging au Tchad : la belle claque de Ziad me soit servi comme le tout de ma restitution. Une accusation gratuite contre la personne de Ziad, une diffamation à la limite aussi de ma personne. Je confronte l´auteur qui a pris le soin de  fermer les commentaires. Je contacte Ziad et lui réitère ma position : j´aime son franc-parler. La vérité ne rougit que les yeux ; elle ne les crève pas. La baisse de niveau est criante au Tchad. Le niveau des élèves, étudiants et certains enseignants tchadiens est nul. On ne peut se le cacher soi-même. Le Baccalauréat 2013 en est la preuve avec moins de 9% d´admis. Pourquoi s´en prendre à un homme qui a juste déploré un fait lui qui, est prêt à admettre encore sur la plateforme de nouveaux recrus tchadiens sans concours si on lui en trouvait? C´était justement là ma bataille de l´heure lorsque j´ai ouverte cette parenthèse Ziad dan la restitution. J´ai invité mes camarades blogueurs à copter pour nous des jeunes dynamiques pour la prochaine venue de Ziad prévu pour septembre prochain.

Nous sommes ici dans un monde des idées et non dans le domaine de l´émotionnel. Que Ziad ait dit une vérité connue de tous est une manière d´interpeller notre ego à nous jeunes Tchadiens, nous amener à changer la donne. Si un d´entre nous pense qu´il ignore ce dont il parle ( je crois qu´il connait peut être mieux que nous la vérité pour avoir bosser avec des étudiants d´un Institut tchadien), qu´il le lui prouve en lui présentant en septembre des jeunes avec un niveau acceptable. Je ne ferais pas de la polémique mais, les grands hommes africains étaient des autodidactes comme les Sembène Ousmane et autres. Ils avaient aussi une Afrique coloniale dont juste une petite minorité élitaire profitait mais ils se sont battus pour se hisser. Pourquoi le jeune tchadien ne le ferait pas aujourd´hui?

Est-ce la faute à un pouvoir si ceux qui peuvent s´offrir une heure de connexion préfère la bière des bars et autre lieux de débauche que les bibliothèques? Personnellement, je crois qu´on doit être en mesure de savoir qu´il y´a fierté et fierté. Osons accepter les critiques pour avancer car Quand la vérité ne choque pas, elle excite l’admiration et la porte jusqu’à l’enthousiasme.
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; Pensées et maximes – 1823.


Le Tchad, ce pays que je porte en moi

https://en.wikipedia.org/wiki/Chad
https://en.wikipedia.org/wiki/Chad

Vous est-il arrivé de frapper sur le moteur de recherche le mot ? Alors vous savez sans doute comme qu´il n´y´a pas trop d´information sur ce pays. Sinon souvent des informations erronées et incomplètes. Il est un pays ce Tchad. Culturellement diversifié avec un beau paysage et une mosaïque de peuples.
Le Tchad c´est une superficie de 1.284.000 km2 avec 560 km2 de terres cultivable logé tout au cœur de l´Afrique. Vingtième pays au monde par sa superficie et le cinquième pays le plus grand pays d’Afrique après le Soudan, l’Algérie, la République Démocratique du Congo et la Libye.

Ce pays se caractérise par son immensité, par son enclavement et son éloignement de la mer. Il est situé à 1700 km de Douala (Cameroun) et 2 400 km de Port Soudan sur la mer rouge.
Ses frontières sont communes avec le Soudan à l’Est, la République Centrafricaine et le Cameroun du Sud, le Nigeria à l’Ouest, le Niger au Nord –Ouest et la Libye au Nord.
Trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique noire, carrefour des caravanes transsahariennes et berceau des civilisations nomades; ce qui influence fortement le mode de vie des Tchadiens ainsi que leurs habitudes alimentaires et vestimentaires : on mange le Kissar comme le Soudanais, l´Algérien et le Marocain. On le mange avec beaucoup de petites sauces comme l´Éthiopien. On mange les fécules comme le Bantou qui vient de la forêt.
Le Tchad est la somme des contrastes entre le désert du Nord et la savane du Sud. On peut le vérifier avec nos modes vestimentaires qui vont du voile fin et cotonné comme celui de la Mauritanienne et de la Djiboutienne. On se voile comme l´Indienne noue son Sar. Nous sommes le résumé de l´Afrique. Quand une tchadienne est au Sud du Cameroun, on la confond au filles du Sahel camerounais lorsqu´on nous confond pas aux sénégalaises à cause de nos boubous amidonnés.
Les populations nomades ici, vivent au rythme de leur chameau et au gré de pâturages se déplacent selon le tempo des saisons tandis que les agriculteurs sédentaires s’emploient à domestiquer la terre et à la rendre nourricière. On aurait un beau puzzle si, les conflits agriculteurs/éleveurs ne viennent pas de temps en temps perturber cette cohabitation.
Le Tchad c´est aussi une cuvette bordée par deux couronnes de montagnes et de plateau : au Nord avec le massif de Tibesti (3415 m au volcan de l’Emi Koussi) et à l’Est par le plateau gréseux de l’Ouaddaï (1360m) s’abaissant vers le Sud-Ouest. La zone la plus basse est occupée par le Lac Tchad, réceptacle final de vastes plaines d’inondation des fleuves Chari et Logone. Ces deux fleuves constituent l’unique réseau fluvial : le Chari coule sur 1200km depuis la Centrafrique et son principal affluent le Logone prend sa source au Cameroun sur 1000km. Tous deux confluent à l’approche de la capitale. Le coucher du soleil sur leurs rives est merveilleux. On compte aussi cinq lacs principaux : Tchad, Fitri, Iro, Lere, Tekem. Les eaux y sont très poissonneuses mais rendues dangereuses par la bilharziose et le ver de Guinée.
Son climat est tropical et humide au sud (zone soudanienne la plus arrosée et la plus peuplée), offrant un paysage de savane arborée et de forêt plus clairsemée à l’approche $des villages en raison de la coupe abusive du bois. Le climat de la zone centrale est de type sahélien caractérisé par une steppe épineuse, fortement marqué par une saison sèche plus longue que la saison des pluies. Le Nord, soumis à un climat saharien désertique aux paysages contrastés avec des oasis et des récifs montagneux ornés des peintures rupestres. Cette partie représente la moitié de la superficie du pays.
là se trouve les lacs d´Ounianga-kebir.
Les Tchadiens sont des hommes très hospitaliers. On a 200 grands groupes ethniques avec un maximum de 254 langues parlées. Un imbroglio qu´on a choisit d´agencer en choisissant le français, l´arabe et l´anglais (nous sommes membres de l´OPEP n´oubliez pas) comme langues officielles. Venez découvrir ce pays. Venez faire un tour dans les massifs du Tibesti. Venez les bords du Lacs Ounianga-Kebir vous attendent. Si vous ne voulez allez très loin, nous iront faire un tour à Douguia. Les poissons on un goût particulier là-bas.


#MondoblogAbidjan Volet III: Grand-Bassam c´est No Limit

Je commence avec cette note musicale. Juste un souvenir. Juste un rappel comme Yannick l´a fait avec des photos. J´en profite pour vous dire que vous me manquez tous, tous ceux de la session trois de Grand-Bassam. Un rappel #NoLimit.

No Limit, cela peut être la plage à perte de vue ou la mer qui baigne cette plage infiniment. En tout cas, Grand-Bassam c´est la renommée sans limite d´une ancienne capitale, la ville des plages. Entre plénières et sessions, entre les joies des premiers jours et les fatigues de journées bien laborieuses, Grand-Bassam s´offre à nous mondoblogueurs, prête à se laisser découvrir. Prête à se laisser envahir par une horde de curieux blogueurs, chasseurs d´images par occasion. Chacun est en quête d´impressions personnelles.

Les miennes, qu´elles soient joyeuses ou décevantes comme le broutage,  qu´elles soient confinées au travail ou exploratrices dans Grand-Bassam, elles sont bien là, mais tous sans limite, sans tabou.

Abidjan c´est un autre monde. Un monde à part. Mais Grand-Bassam fut nôtre pendant dix jours. C´était le prologue avec des humeurs chercheuses comme où allez le soir. Puis les maquis se font réceptifs et accueillants avec leurs coloris, leurs odeurs de plats ivoiriens.

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Puis viennent des humeurs dansantes No Limit. Hummmm le Panda parle d´une affaire de gourou et de secte. Moi je ne peux confirmer. Bon pour information, je peux ajouter qu´on pourrait éventuellement penser un Mondogband qui ferait les scènes des pays francophones. C´est le résultat d´un karaoké d´un soir à l´Épilogue une boîte de nuit.

Je dirais donc un jour qu´il était une fois une session Mondoblog où tout commença et finit par l´Épilogue. Tout et à un rythme No Limit loin des yeux des formateurs.