Réndodjo Em-A Moundona

Bon, parler ou ne pas parler. Dire ou ne pas dire. Se taire c´est ce qu´on veut de nous. Mais ce taire pour qui et pourquoi? Après tout nous sommes tous tchadiens et où que l´on soit, on est appelé un jour à revenir chez soi. Si non on souhaite voir les siens avoir le juste minimum. Or malgré les 5 000 Milliards Francs CFA que le pétrole tchadien a généré à l´Etat, vivre dans ce pays n´est pas une sinécure : cherté de la vie, manque d´eau potable et d´électricité, des loyers surfacturés à cause des déguerpissements, l´insécurité au quotidien et une injustice sociale criarde. Rien de tel pour révolter même le plus doux des tchadiens. Certains ont choix la lutte armée pour combattre ces maux. C´est leur choix mais je doute bien que ce soit le meilleur. D´autres ont choisi la plume ou le blogging. N´empêche, Makaila se voit expulser du Sénégal pour ses articles jugé trop critiques. Pour non-respect de ses engagements vis-à-vis de l´Etat sénégalais dira Abdou Latif Coulibaly sur RFI. Soit. Inutile que je cherche à trop comprendre. Parce que par c´est temps qui court, ce serait aussi une atteinte à la République.

Ah la belle République tchadienne où, on expédie députés avec leur immunité parlementaire complète en prison. Comme de simples larcins. La belle république où, avec faste on prône le 03 Mai la sécurité du journaliste et le lendemain, on les envoie en prison au motif d´ incitation à la haine et au soulèvement populaire. Demandez Monsieur le Ministre de la Justice, à Avenir de La Tchiré et Eric Topona, tous deux respectivement Trésorier et président de l´Union des Journalistes Tchadiens, ce qu´ils ont bien pu écrire. En quoi revendiquer suffisant du pain quotidien et de l´eau potable pour soi et les siens peut être un mal? La gratuité de l´école, l´électricité pour tous, des salaires répondant au coût de vie. C´est tout ce que chaque Tchadien revendique tout bas. Les Blogueurs et autres journalistes ne font que relayer. Est-ce un crime de faire son travail?

Je ne sais pas s´il faut se lamenter ou rire de ce qui se passe dans mon pays. J´en ai ris. J´en ai pleuré et aujourd´hui je n´en peux plus. Cette vague d´interpellations, ces mascarades de procès et l´emprisonnement des députés malgré leur immunité de siège, les journalistes, les hommes politiques. Et les raisons c´est selon, font sourire ou penser : complot et atteinte à l´ordre constitutionnel, atteinte aux institutions républicaines. Messieurs les autorités tchadiennes, de quelles institutions parlez-vous? Quel ordre constitutionnel défendez-vous quand vous foulez aux pieds l´immunité d´un élu du peuple?

Comment, depuis plus de vingt, ne doit-on recourir qu´à la force pour protéger la République? Pourquoi doit-on depuis vingt et trois sévir contre la presse qu´on accuse d´inciter à la haine? Pourquoi chères autorités, ne vous demandez-vous pas pourquoi les Tchadiens ont de la haine les uns contre les autres? Eh bien je vous le dis, ce n´est que le résultat de votre géopolitique a dimension variée. La conséquence de nombreuses injustices sociales qui ont survécues au mandat social. Ils survivront encore au Tchad de la Renaissance qui s´achèvera en 2016 si on refuse de réparer ces injustices.

J´ai dit et si c´est une atteinte à la République, je l´ai osé.

David Kpelly, lui et encore lui,  c´est ce blogueur que j´aime bien. S´il  n´emmerde pas les femmes, ces maliennes, togolaises, ivoiriennes, nigériennes et les tchadiennes qui sont si loin de chez lui, il s´en va chercher les poux sur la tête de notre capitaine Sanogo. J´avoue que j´attends toujours ces écrits comme une jeune de 18 ans attend son amoureux. Mais ce Samedi, comme je faisais ma cure de Facebook désintoxication, je n´ai pas accordé du crédit à tous les tags que j´avais sur ma page. Même celui de notre Deve jusqu´à ce que je comprenne qu´il venait de me donner un boulot énorme. Je dis énorme parce que je le pense ainsi. Merci à toi David Kpelly de m´avoir nominé.

Le concept

C´est l´histoire d´un prix que l’on décerne aux blogs que l’on aime et que l’on veut faire connaître. Il permet de faire découvrir les blogs ayant moins de 200 followers.

– Chaque nominé doit écrire 11 faits sur elle-même,

– Répondre aux questions de la personne qui  l’a tagué a postées

– créer 11 questions destinées aux personnes qu’il veut taguer,

– Choisir 11 personnes et mettre un lien vers leur blog,

– Les en informer sur leur page

– On ne tague plus la personne qui a tagué.

Me décrire en 11 faits

1-      Je n´aime pas parler de moi-même.

2-      Une voyageuse et une rêveuse dans l´âme. Je ne me sens jamais étrangère où que je sois.

3-      J´adore les fleurs et les arbres. J´ai toujours plein en plantes d´intérieur. Cela contraste avec mon paysage sahelien d´où je viens

4-       J´aime le rouge, il est symbole de vie.

5-       Il m´arrive d´avoir la nostalgie de J´aime lire, Zembla, Blek le roc et les SAS.

6-      Au collège, j´ai toujours lu Tintin pendant les cours de Maths.

7-      Je me parle à moi-même à haute voix.

8-      Il paraît que je suis parfois extrêmement timide. Bon comme cela vient de mes meilleur(e)s ami(e)s, je le crois.

9-      J´aime cuisiner et surtout découvrir les nouvelles recettes.

10-   J´aime la musique afro-caribéenne et j´ai une collection des anciens morceaux de Céline Dion. J´aime le style de vie discret de cette chanteuse.

11-   Il paraît que je fais moins que mes trente ans. Depuis je me cherche des idées pour faire un peu vieux.

Mes réponses à David

– De quel pays êtes-vous originaire? Du Tchad où, j´attends toujours ta visite, ce pays situé au cœur de l´Afrique sur les sables chauds et brûlants du Sahara et à la lisière de la forêt équatoriale. C´est dans cette  contrée enclavée que je vis le jour, une nuit de septembre.

– Où habitez-vous actuellement? Mon pied à terre depuis 3 ans et demi est l´Allemagne mais, je suis partout au gré du vent. Je d´ici et de là-bas.

– Quel est votre pays de Cocagne? Le Cuba, ses plages aux sables blancs et la mer bleu à perte de vue me fait toujours rêver.

 – Quelle est votre profession? Je suis journaliste

– De quelle profession rêviez-vous quand vous étiez enfant? Devenir un avocat.

– Comment concevez-vous le mariage? Le mariage est une institution sacrée qu´on se doit d´honorer. Si l´on est pas sûr d´y rester, mieux vaut ne pas y entrer.

– Votre position par rapport au mariage homosexuel Tchiéeeee, il a des questions hein, ce garçon. Loin d´être une homophobe, je suis contre l´Homosexualité que je trouve comme une relation contre l´ordre préétabli. Et si le premier homme était homosexuel, serions-nous aujourd´hui ici à en parler? Certainement non. Voilà pourquoi je suis contre le fait qu´ils veulent adopter des enfants. Quiconque va contre nature doit accepter sa condition et les conséquences qui en découlent. Par contre j´aime bien les homosexuels en tant que personnes humaines et je crierai bien sûr harakiri si on venait à leur appliquer la charia ou toute autre forme de procès. Si on veut les reprendre, il faut le faire avec amour pour la personne humaine. Ils restent après tous des hommes.

– Qu’est-ce qui vous a amené au blog? En partant de l´Observateur, un hebdomadaire tchadien pour lequel j´ai travaillé pendant 5 ans, j´ai toujours senti ce manque en moi. Cette envie d´écrire et comme j´ai jugé mon niveau de langue non suffisant pour intégrer un journal ici même juste pour un stage, je me suis dite mais pour quoi pas un blog? Juste un espace personnel sans une ligne éditoriale, sans une auto- censure permanente. Ainsi est née Vues Croisées. Et l´aventure continue…

– Quels sont les sujets que vous aimez aborder dans votre blog? Comme le titre le dit si bien, je veux voir la vie sous mes couleurs un prisme sur mes deux mondes entre lesquels je ballote à présent et, porter un regard neutre sans les préjugés réciproques qui sont en réalité rien que la peur de l´autre, de l´inconnu et des jugements parfois sans fondements. Le concept est là sauf l´appliquer pose un problème en termes de temps. En principe, je laisse libre cours à mes inspirations du moment. Mais Vues Croisées est un blog qui narre les voyages, les récits, mes rencontres et l´univers incompris des autres. J´y publie aussi mes poèmes que j´écris et quelques nouvelles.

– Quel est votre plus beau souvenir d’enfance? Ils sont tous beaux les uns les autres. Mais bon le meilleur était ma collection de poupées. J´en recevais toujours une, pour me consoler, de mon oncle paternel à chaque fois que je pleurais.  

– Combien d’enfant aimeriez-vous avoir? Je crois que trois suffira largement.

Mes nominés

*René Jackson de From Douala with love. Il raconte Douala avec un réel mélange de sérieux et d´humour.

* Bangui la coquette d´Assaaz le Gek du Sud qui teinte l´actualité centrafricaine au couleurs du Tchad.

*Limoune le jeu des citrons

*Danielle Ibohn, ma protégée de ladie´s Place. On attend toujours que tu sors des mapanes avec notre kongossa

*Moudwe Daga etles opinions de son auteur sur des questions d’actualités politiques et sociales au Tchad.

*Medsnib, le mauritanien que j´aime bien l´écriture.

*Au Tchad sous les étoiles d´Abdallahboss, un titre qui rend hommage Joseph Brahim Seid cet écrivain tchadien dont les contes ont bercé mon enfance.

*La chronique des temps nouveaux d´Emile Bela

*Rose Mujongué cette mondoblogueuse que j´ai failli croiser à Barbès.

*Rose Roassim qui rêve d´un Tchad meilleur

*Aph Tal pour le bruit de son silence qui fait fait bien un echo.

Mon questionnaire

1-      Qui êtes-vous?

2-      Quelle est votre moment préféré de la journée?

3-      Et si vous devriez être un animal, lequel seriez-vous?

4-      Quels caractères devraient avoir votre futur partenaire?

5-      Comment voyez-vous l`Afrique dans les dix prochaines années?

6-      A quoi pensez-vous à l´instant même (que vous lisez ces lignes)?

7-       Votre personnalité préférée

8-      Quand avez-vous commencé à blogger et pourquoi ?

9-      Blogger rime-t-il toujours avec journalisme citoyen?

10-   Quel est votre plus grande peur?

11-   Et si vous aviez trois vœux, ce serait lesquels?

Je me suis débrouillé, bon boulot à votre tour.

VIDÉO |♠ COMMUNIQUE URGENT : COUP D’ÉTAT AU TCHAD PANIQUE A N’DJAMENA ET AU PALAIS ROSE SUR TOL – Vidéo Dailymotion.

J´ai mal au cœur ce soir et j´avoue que j´ai très mal dormi. Si vous avez vécu l´entrée des rebelles dans N´Djaména en 2008, vous comprendrez pourquoi. Je me rappelle encore comment je me frayais le chemin parmi une marée humaine qui fuyait les combats. La bousculade sur le pont où, certains perdirent leur vie en tombant du pont ou tentant de traverser à la nage vers Kousseri (ville camerounaise voisine de N´Djaména). Des corps humains jonchant le sol, livrés à la merci des chiens errants. Des cadavres sans sépulcre sur lesquels les âmes sensibles avaient l´amabilité de couvrir de nattes. Que des images qui défilent encore dans mon esprit comme un film.

 Il est vrai que je suis aujourd´hui loin de tous ces troubles mais savoir qu´on a toute sa famille là-bas n´est pas si simple. Un coup d´Etat raté au Tchad titraient les journaux onlines. Et les pages tchadiennes de Facebook de confirmer. Et je décroche mon téléphone. Le mutisme à l´autre bout du fil me fait croire que l´heure peut être grave. Quand il ´y´a un coup d´Etat raté ou non, on coupe la communication. Histoire de ratisser et prendre les « ennemis de la Nations », les « éléments troubles ». Et ma nuit prend le coup. Enfin à cinq heures du matin mon père décroche et ma grande à six heures. Ouf ! Leurs voix me rassurent et le cri des enfants si gais me dit que les choses sont sous contrôle. Je peux enfin respirer. Je file sur Daily motion et capte l´ONRTV, le communiqué du Ministre de la communication passe et vante l´Armée Nationale qui a fait du bon boulot. Mon jeudi peut démarrer.

Décidément il y´a certaines personnes qui ne sont pas contents quand les tchadiens se réveillent en paix sans un bruit d´armes. La paix, ce mot ils ne l´ont pas dans leurs vocabulaires. Et moi je me demande, trente-cinq ans de guerre, où cela nous a-t-il mené? les têtes vont tomber, des pères de familles seront mis aux arrêts et quoi encore. Souveraineté nationale oblige. Bah, nous avons encore échappé bel à un bain de sang. Pourvu que ca dure.

 Mon cher Mahamat Saleh Haroun bravo,

Oui, bravo car ce n’est pas pour vous dire bonjour que je vous écris. Non je veux vous dire ma joie de vous voir porter l’espoir de toute une jeunesse, tout un  peuple, tout un pays et tout continent à Cannes. Oui, vous êtes en train d’écrire une autre histoire du Tchad, de donner une autre image de ce pays qui nous est tous cher.

Ta romance avec le Festival de Cannes fait son chemin depuis onze ans et on espère qu’elle durera. Tu arrivais sur la Croisette en 2002 avec Abouna, puis en 2010 avec Un homme qui crie, qui reçu le prix du jury. Tu fouleras cette fois-ci, le tapis rouge, avec un nouveau film Gris-gris. Qu’il t’apporte la palme d’or ou non, tu auras celle de nos cœurs. Parce que, tu aurais laissé une idée du Tchad, tu auras montré un réel Tchad des hommes et femmes qui osent, qui réussissent leurs paris. Tu auras comblé notre absence sur la scène internationale où, nous paraissons très peu si ce n’est avec notre légendaire image de guerrier.

Le football

On n’a jamais dépassé le cap des éliminations de la CAN. On ne manque des joueurs. Non. On envoie juste au moment opportun des commerçants en villégiature faire du footing sur la pelouse. Pourvu qu’ils ramènent à la fin la marchandise pour les boutiques de nos ministres.

Les JO

Depuis Kaltouma Nadjinan, on n’a plus de médaillés. Pourtant on a des brillants coureurs et autres athlètes. On a préféré la ballade de santé et le shopping à Londres en amenant une Judoka qui est capable mais qu´on a mal préparé. L’essentiel est de participer disait le Baron de Coubertin.

Le cinéma

Il a fallu que tu nous ramène le prix du jury pour que l’une des salles de cinéma ndjaménoises soit, avec cette promptitude tchadienne, rouverte en ton honneur. Depuis elle fonctionne à merveille et c’est tant mieux pour les cinéphiles. Nous croisons les doigts pour que Gris-gris remporte la Palme d’Or. Peut-être on aura droit à une école de cinéma sous tes bons hospices. Mais jusque- là, bon vent. En attendant ton arrivée sur la croisette le 15 Mai, nous avons déjà les yeux tournés vers Cannes.

Cordialement,

Une fan d’Un homme qui crie.

Le métier reste mal connu du grand public qui y voit que des hommes et femmes lavant les veilles personnes pleins de crasse. Pourtant mieux que ça, on redonne le sourire là où, le rire est déjà un lointain souvenir. On est une brèche d´espoir dans le désespoir. On est un infirmier comme tous autres évoluant dans un cadre non hospitalier. Pour parier ce déficit d´information qui conduit à un manque de personnels, Le mardi 23 avril 2013, le F&U a organisé une journée porte ouverte pour le public et surtout les collégiens qui voudraient embrasser une carrière dans les soins pour personnes âgées.

En organisant cette journée porte ouverte, F&U, une école professionnelle de soins gériatriques basée à Göttingen avec des ramifications dans quelques Etats fédérés d´Allemagne, a voulu suscité l´intérêt des jeunes écoliers. Pour pallier au manque croissant des personnels spécialisés. Ma classe, le Kurz 18, a eu l´honneur d´organiser cette journée porte ouverte. Ainsi nous avons au rez-de-chaussée de l´immeuble aménagé une station qui décrit les cinq parcours de la personne âgée ; la perte de la vue, la baisse de l´odorat, du sens gustatif, du toucher et les douleurs articulaires. Au premier étage, la station donnait un aperçu des maladies liées à la vieillesse et comment on le soigne au quotidien. Le deuxième étage du bâtiment a abrité une station montrant qu´au-delà du laver-nourrir-divertir, l´infirmier évolue dans un environnement avec des personnes invalides mentalement ou physiquement.  On trouve là tout ce que les équipes mettent en œuvre pour préserver l’autonomie de la personne en l’incitant à faire sa toilette ou, au minimum, à y participer, ou tout ce qui tourne autour des repas afin de préserver les capacités des sujets vieillissants.

Nous avons animé des jeux de société, spectacles, danses, sorties, vacances organisées, séances de gymnastique, ateliers…;  afin de montrer comment on occupe le temps de nos patients pour leur épargner l´ennui et maintenir un lien social. Nous avons donc montrer qu´exercer dans les soins gériatriques, c’est se confronter tous les jours avec des humains qui vivent leurs derniers temps. C´est l´un des métiers qu´on ne peut faire sans se questionner constamment, sur la souffrance, la mort mais aussi sur le sens même de l’existence et de la vie. Parce qu´on côtoie les sentiments de ses patients qui sont l´anxiété, la peur, le doute, l´incertitude ; on arrive à se demander mais que vaut la vie. Et on se rend compte que la vie est un pèlerinage sur terre, fait de joies, des tristesses, des déceptions.

Nous n´avons peut-être pas pu convaincre tous nos visiteurs mais, la grande partie des jeunes qui étaient là sont repartis avec des dépliants renseignant sur les modalités d´inscription.

Oui, vous avez bien entendu, l´Afrique fait aussi des colis DHL. Il est bien révolu non le temps où, seul la diaspora faisait des imports en direction de la mère patrie. L´Afrique exporte aussi avec DHL. Seulement, les colis de l´Afrique sont bien curieuses que surprenantes, allant des lions à des foies,  qu´ils ont fait sortir M.  Sumesh Rahavendra, Directeur marketing pour DHL Express en Afrique subsaharienne. Il affirme dans son mail que l’augmentation des demandes de transport de divers animaux menacés mérite d’être signalée, ainsi que certaines demandes personnelles de clients.

Il faut avouer que je suis tombée des nues lorsque je reçus l´email. Mais ma surprise a grandi en lisant le contenu. Les échanges économiques de l´Afrique dans le contexte concurrentiel mondial actuel fait recours à des sociétés de logistique pouvant  acheminer de courrier entre les différents pays dans des délais préétablis. Malheureusement, DHL déplore qu´ aujourd’hui de plus en plus ses services sont nécessités pour transporter à travers le continent des « colis » comprenant des animaux vivants, des aliments spécialement cuisinés ou des médicaments d’importance vitale.  « Un moment marquant en 2012 a été le déplacement de trois rhinocéros noirs menacés du Royaume-Uni jusqu’au parc national du Kilimandjaro en Tanzanie. Le voyage de 10 heures de l’aéroport britannique de Manston jusqu’en Tanzanie, avec une escale de ravitaillement en Italie, s’est déroulé à bord d’un Boeing 757 spécialement aménagé. Les installations spéciales comprenaient des dispositifs de sauvetage ad hoc et des appareils de contrôle de la température de la cabine, et l’équipe de transfert incluait deux soignants de rhinocéros, deux ingénieurs aéronautiques et un vétérinaire spécialisé », affirme M. Rahavendra dans le mail.

Mais ce phénomène est aussi mondial car, DHL a aussi récemment livré deux tigres de Sumatra, l’un aux États-Unis et le deuxième en Australie, afin de participer à un programme international de reproduction. Avec moins de 300 tigres de Sumatra aujourd’hui en liberté, le zoo de Londres, ZSL London Zoo, espère élever les tigres dans le cadre d’un programme de soutien à la conservation plus vaste, et a eu recours à l’aide de DHL Express pour transporter ces animaux.

Des requêtes personnelles étonnantes…

Une demande personnelle particulièrement inhabituelle est venue du Nigeria, où un client a payé le prix d’un billet d’avion pour voyager avec un gâteau d’anniversaire d’Abuja à Lagos. Le montant du billet s’élevait à environ trois fois la valeur du gâteau. Le client a particulièrement mis l’accent sur le besoin de livrer le gâteau durant une période particulière de la journée, et était prêt à payer pour cela. En 2012, un dîner entièrement préparé de cinq plats pour huit personnes pour une fonction au Zimbabwe a été transporté. Cela s’expliquait par le fait que certains aliments n’étaient pas disponibles dans ce dernier pays.

C´est à se demander le pourquoi de telles frasques. Serions-nous assez riches sur le continent au point de nous laisser aller à de telles velléités? J´étais bien curieuse de savoir qui pourraient-ils bien être ces surprenants clients de DHL. Mais bon, rien ne m´étonne depuis peu sur ce Continent où, Un Sanogo ou Djotodia peut faire basculer en une nuit un Etat dans le chaos sans que l´on s´en émeuve. Un individu peut être plus riche qu´une institution et on s´en fout.

…aux transports médicaux

«Nous assistons à un besoin de transport transfrontalier et continental accru pour des articles tels que des échantillons de tissus rares, des équipements médicaux d’urgence ou des organes», a expliqué M. Rahavendra. «Nous disposons d’une équipe dédiée qui gère ces types de cargaison (qu’il s’agisse de transporter un cœur de l’Europe jusqu’au Kenya pour une transplantation d’urgence, ou d’acheminer très rapidement une pièce pour un scanner médical important) d’un bout à l’autre de la planète, pour réparer une machine ou, encore, comme je l’ai personnellement récemment vu, de transporter des échantillons de tissus d’ Afrique du Sud jusqu’aux États-Unis d’Amérique pour une opération destinée à sauver un petit garçon prénommé Juan souffrant d’une maladie dégénérative rare».

S´il est vrai que DHL reste avant tout une société donc cherchant son gain, il est clair la qualité des contrats proposés prête à confusion. Existe-t-il des restrictions à ses services? «Nous travaillons avec les douanes et les autorités dans plus de 220 pays dans le monde entier, et chacune d’entre elles applique des régulations différentes concernant les produits que vous pouvez importer et exporter, et des restrictions associées à certains articles. Cela signifie que nous ne pouvons transporter n’importe quoi à n’importe quel prix, et que nous sommes soumis à des restrictions sur des articles tels que les bijoux, les métaux précieux, les armes à feu, ainsi qu’à des embargos spécifiques sur des produits dans certains pays» explique M. Rahavendra. Reste à savoir si tous ces colis DHL passent aux scanners et autres contrôles aéroportuaires. Si oui, comment se fait-il qu´aucun mécanisme ne soit mis en place pour arrêter les livraisons? La question reste posée.

Il a chanté ce matin cet oiseau tout petit tout beau au rebord de ma fenêtre. Il est l´oiseau qui fait mon printemps depuis 4 ans. Tous les matins où je l´entends à mon réveil, je sais que le printemps est là et que l´Eté suivra bientôt. On est passé en heure d´été depuis le 31 mars. Mais ici à Göttingen, rien de tout ceci ne se remarque. Le mercure a atteint rarement les 5°c et depuis ce matin elle commence par monter. Hourra, bienvenu le printemps, le vrai avec son soleil, l´oiseau rare, les fleurs qui s´éclosent. Mais aussi la mode : courte jupes, culottes tailles basse, les robes bustiers. Bref les tenues se font légères. Chacun sort son arsenal de beauté. Moi aussi. Je me suis bien équipé à N’Djaména d´ailleurs.

Alors ce petit oiseau lui, me rappelle toujours qu´il est temps que je prépare ma peau à recevoir le soleil. Il faut dire que le gommage de la peau est un must be dans l´arsenal de beauté de la femme tchadienne. C´est toute une gamme de produit de gommage allant du dilké au kumkuma en passant par le mélange de bois de santal. C´est selon la couleur de peau qu´on veut avoir. Je suis en général très paresseuse pour supporter deux heures d´horloge sur un feu de bois couverte de cuir de bœuf (on en parlera). Aussi je choisi toujours le plus facile des gommages ; un mélange de la poudre de curcuma, du safran, comme base.

Ce matin encore il a chanté et je suis sortie de mon lit toute joyeuse. Le thermomètre m´indique 12 degré Celsius, une journée partiellement ensoleillée. Je file à la cuisine, un thé et me voici prête pour ma séance de gommage. Il faut débarrasser la peau des cellules mortes accumulées en hiver:

– une cuillère à soupe de sucre gros grain

– une  et demi cuillerée à soupe d´huile d´olive

– ½ cuillère `du mélange safran, cumcuma et santal

– un jaune d´œuf

1 cuillère à café de jus de citron et quelques gouttes d´eau de rose au besoin. Le tout bien mélangé J´étale le pagne pour la circonstance (je n´ai pas envie de faire du ménage après), puis j´entame par le visage, les bras et les jambes au final. Je laisse le mélange agir pendant 15 minutes et par des mouvements circulaires, je commence mon gommage. Au bout d´une demie heure, je termine par une douche chaude (absolue après un gommage). L´eau ruisselante coule sur ma peau, la libère de cette couche huileuse pour faire place à une peau jaune et lisse.

Je voulais un peu d´air, un souffle nouveau après des temps de travail éreintants et un hiver qui ne finissait pas. Il fallait trouver quelque chose pour mon humeur qui frisait déjà la déprime. Direction Vienne, la ville qui a une centaine d´Eglises : rien de mieux pour me recueillir en cette Pâques.

Me voici sur les traces du Prince Eugène de Savoie, de la reine Marie-Thérèse et de toute la dynastie des Habsbourg. Et comment omettre l’impératrice Sissi ? Me voici donc partie pour une semaine sur les rives du Danube, partagée entre les visites des châteaux ou de monuments et d’autres musées.

Difficile de ne pas de ne pas être indécise. Ma première visite sera donc réservée à la Cathédrale St Etienne, contenant les viscères des Hasbourg. Un bâtiment gothique dans un quartier baroque. Quarante cinq minutes de messe, et me voilà partie pour découvrir la ville.

Jour 1 : oublié ma nuit blanche à l´aéroport, je vérifie que mon billet de métro est bien en place et mon guide touristique aussi. Je m’informe de mon itinéraire à la réception et je fonce dans l’inconnu. Je remonte le centre-ville, contemple tout et rien histoire de me faire une impression personnelle de la cité et fr repérer quelques bonnes adresses (le shopping et moi, nous sommes bonnes amies). Boutiques somptueuses de H&M, NewYorker et Flagshipstores des marques Louis Vuitton, Emporio, Armani… le luxe côtoie la simplicité.

Jour 2 : j’ai vu le Vienne des touristes, belle et somptueuse. Je me décide à chercher plus loin, la Vienne qui vit à l’écart des mondanités et autres fastes touristiques. Je fonce vers les bas quartiers. Je découvre des hommes simples et ouverts aux inconnus. Un morceau de Wiener Schnitzel (une spécialité bien autrichienne) emballé je prends congés des lieux.

Je remonte à la cité de l´ONU où, j’ai croisé des Mahorais, des Neo-zélandais et bien d’Africains. Vrais moments d’échanges… Que c’est beau la diversité. Je continue jusqu’à la tour du Danube, un restaurant tournant à 252 mètres au-dessus du sol. Je mérite bien une pause et peut-être une assiette d’un délice locale : ma préférence va aux noix de saint Jacques. Une nouvelle curiosité pour mon palais.

Jour 3 : il pleuvait. Je décide alors de me laisser aller à une visite guidée dans le confort d’un bus. On fait le tour des châteaux et résidences d’été des différents empereurs ,qui m’arrête au Palais Schönbrunn. Une visite guidée des lieux nous fait découvrir les goûts de l´impératrice Marie-Thérèse pour les porcelaines chinoises. Je me laisse tenter pour la premières fois par les confiseries viennoises. Pas mal la Sachertorte, faite de pâte génoise au chocolat aérée d’une fine couche de confiture d’abricots au milieu et d’un glaçage de chocolat noir, le tout consommé avec un peu de crème de chantilly !

Jour 4 : inutile de vous dire ce que j’ai fait. Du shopping naturellement. Puis cap sur le quartier africain Burgergasse pour les produits exotiques.

Vienne a son odeur, ses délices, ses notes personnelles dont elle en joue des harmonies parfaitement envoûtantes. Jamais une ville ne m’a à ce point séduite. Avec son air gothique, Vienne a su épouser les tendances de chaque ère, chaque époque pour s´en faire une beauté. Si je dois définir cette ville, je dirais d´une charmante extravagance mais humble, cosmopolite mais unique.

L´ultime consultation régionale pour définir la position africaine sur les priorités de développement post-2015 vient d´être fait les 11 et 12 Mars 2013. Une feuille de route adoptée. Je me suis alors demandé où en est-on avec les huit Objectifs du Millénaire de Développement sur le continent, dans chaque pays et surtout au Tchad. Je suis partie du vécu quotidien des tchadiens pour établir mon bilan personnel. Je sais que ne suis rien, mais je compte parmi les 12 millions d´âmes qui peuple ce  pays et ceci est mon bilan.

Objectif 1           Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim : le prix des denrées de première nécessité grimpent sans arrêt sur les marchés et le Gouvernement n´arrive pas à réguler les prix. Le panier des ménagères se vide, le pouvoir d´achat du tchadien est faible tandis que le taux des diplômés sans-emplois augmente. On est encore loin du bout du tunnel. Cible 1. Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour : le SMIG tchadien est de 65000 CFA et le loyer d´une chambre fait 15 000 tandis qu´un sac de riz coûte 32 000 francs CFA. On est largement en deca du seuil de 1 dollar par jour. Idem pour la Cible 2. Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim.

Objectif 2           Assurer l’éducation primaire pour tous Cible 3. D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires : un effort est fait dans le domaine mais les pesanteurs socio-culturelles ont la peau dure chez nous.

Objectif 3           Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, Cible 4. Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005 si possible et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard : le rêve est permis quand on est incapable de se doter ne serait-ce que d´un Code de famille.

Objectif 4           Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans. Cible 5. Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans : L´hôpital de la mère et de l´Enfant est une réponse qui tout de même ne suffit pas tant que l´intérieur du pays ne sera pas desservi.

Objectif 5           Améliorer la santé maternelle ici il faut avouer qu´on a fait des efforts même si la route reste longue et les structures manquent cruellement.

Objectif 6  Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies, Cible 8. D’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres grandes maladies le projet Stop Palu est en cours, il serait très tôt d´évaluer la portée mais au moins il y´a un engagement quelque part. Une chose est sûre, nos hôpitaux restent des mouroirs avec des médecins qui confondent le serment d´Hippocrate à celui d´hypocrite et des infirmiers véreux.

Objectif 7  Assurer un environnement durable : ici je ne dis rien quand je sais toutes les raisons sont bonnes pour couper les arbres aux Tchad. Même petit respect pour les arbres centenaires on n’en a pas. L´Avenue Charles Degaulle est l´exemple palpable.

Cible 11. Réussir, d’ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis : ici on a mal compris. On en a profité pour exproprier, démolir et raser des habitations. N´Djaména a eu un maire bulldozer dont la grande réalisation fut de raser Gardolé un quartier que l´Unesco aurait classé patrimoine de l´Architecture mondiale.

Objectif 8 : construire un partenariat mondial pour le développement, ici je la ferme.Comprenez que je viens d´un pays où on négocie toujours mal nos deals Même notre pétrole on l´a bazardé.

Mais bon esperons qu´en 994 jours on fera quelque chose encore…

Le chagrin d´amour. Ce mot je l´ai déjà entendu. Je fus plusieurs fois le témoin de ses passages dans les vies d´adolescentes que nous étions. Mais lui et moi nous n´avions pu faire connaissance. J´ai toujours pris ma disposition à l´éviter Monsieur chagrin d´amour tant mes copines m´ont fait voir qu´il ne laisse que l´amertume dans les cœurs. Puis un bel après-midi le voilà qui entre dans ma vie. M´arrachant de mon nuage de bonheur. Il est si soudain, si subtile et si fin que je ne l´ai vu venir. Je connais à présent ce qu´on appelle un premier chagrin d’amour. Je peux désormais expliquer à n´importe qui voudra le savoir. Je fais partie des milliers de personnes qui sont si malheureux au fond de leurs âmes. Ces personnes qui, tard le soir dans leur lit, à pleurent jusqu’à l’épuisement, jusqu´à ce que le sommeil les enveloppe de son manteau sombre.

J´ai accepté ton amour. Toi tu aimais ma pureté, cette enfant si fofolle et si timide. Cette innocence. Tu me l´avais dit, c´est ma pureté qui t´a séduite. Et moi je n´avais mesurer les contours de tes mots, la dimension de notre histoire. Tes yeux, ton sourire, tes dents, ton calme, la sérénité de chacun de tes gestes m´avaient obnubilé. La douceur de ta voix si posée, ce coup de grâce, a vaincu les derrières réserves de mon cœur si endurci. Puis j´ai aimé cet air que tu as quand tu reviens à toi, ce sourire qui illumine toujours ton visage. Et je t´aime encore. C´est toi que je veux : mon corps, mon cœur, mon âme et mon être. Tout en moi te réclame. Peut-être avis-je pris les vapeurs du plaisir que tu me donnais pour de l´amour. Qu´importe.

Ce soir sur ma couchette, je repasse les souvenirs de nos moments d´échanges. Je me demande avec la sincérité la plus totale ce que j´ai bien pu faire de mal. Je sais que tu es trop franc-parler et très sincère pour me mentir. Mais je sais aussi que tu ne veux point me blesser alors tu ne m´as pas dit la vrai raison. Je me dis que ce ne sera probablement le petit chagrin, mais probablement pas le plus douloureux et le premier et le dernier. Voilà, c’est ça la vie, c´est cela aimer. Peut-être.  J´ai accepté d’être heureuse, de connaître l’amour le vrai. Celui qui fait battre nos cœurs, lui donne des ailes, le porte sur des nuages élevés et nous fait vivre des rêves bleus. Désormais je vivrais avec les conséquences.

J´accepterais ce cœur brisé qui est le mien. Mais je ne l´offrirais plus à personne. Oui, je ne mentirais pas à mon cœur. Je ne lui dirais pas que « ça va vite passer », parce que je sais qu´il ne pourra plus offrir de son amour. Je trouverai des raisons de sourire, des raisons d’avancer. J´irai à la conquête des gens bien pour m’entourer.  J´essayerai de répandre du bonheur un peu partout autour de moi, de donner de ma tendresse pour d´autres histoires. Je recommencerai une nouvelle vie. Mais tout ne sera que l´ombre de toi. Le temps que mon cœur prendra pour s’en remettre sera une éternité. Mais j´aurai appris de mes erreurs. Si la souffrance endurcie, je me dis qu’il n’y a aucune honte à pleurer. J´aurai besoin du temps pour que mon cœur se cicatrise, et reparte de plus belle. Je m´en sortirai. Je sais que ton retour me redonnera la vie, ma splendeur, ma joie. Mais je n´irais pas te courir après, m´agenouiller et mouiller tes souliers de mes larmes pour que tu me reviennes. L´amour est pour toi, à présent, le regard d´une autre, ses rires, ses déhanchements. Vas, je te t´en veux pas. Je t´ai aimé, je t´aime encore. C´est un don de soi. Je me suis offerte à toi. Aujourd´hui tu me refoules parce que tu le veux ainsi : j´oubliai. Tu avais ta vision, ton avenir, ton engagement, ta confrérie. Il n´y a plus entre nous, depuis un certain temps, la concordance des envies. Pourtant tu es tout pour moi, mon amour, mon seul amour.