Homo ou pas, tu resteras mon meilleur ami
Qu´on les appelle pédé, efféminés ou chomoroka, tous cela revient au même. Des hommes qui ne se laissent allumer que par les autres hommes. L´homosexualité qui soulève les passions, réveille les démons dormants, crée des lois et déterre les haches de guerres. Ce mot qui fâche, qui énerve, soude et divise l´Afrique et sa jeunesse. Eh bien parlons-en. Moi je dis, chez nous en Afrique aussi il y´avait depuis très longtemps les homos.
Ma première rencontre avec un, c´était il y´a onze ans aujourd´hui, dans un taxi. Il avait demandé ou se trouvait le quartier Kabalaye (sorte rue princesse ndjaménoise). Personne ne répondit à sa question. Même le taximan parce qu´à un homo on ne parle pas mais on prend son argent. Je reçu bien sûr quelques coup d´œil dédaigneux pour lui avoir donné l´information. Mais ce n´était pas grave. Chacun était libre de parler à qui il veut. C´est aussi bien cela le respect de la personne humaine.
Et puis les homosexuels, J´en connaît qui ont toujours été la bienvenue chez moi-même si je sens leur réticence à s´ouvrir à moi. Je suis chrétienne-protestante, tchadienne. Cela suffit pour appeler la prudence que Franck a toujours en ma présence. Pourtant je le connais depuis 6 ans. Il fut comme mon chef. Mais imaginez sa gêne devant moi. Parce qu´il est homosexuel. Et parce qu´il pense qu´il n´est pas le bienvenu dans une famille comme la mienne. Avec Franck, on parle de tout et de rien sauf quand je glisse vers ses orientations sexuelles. Le silence gênant s´installe, s´il ne me gratifie pas d´un haussement de sourcils pour toute réponse. Quel monde ! Comment lui faire comprendre que chez moi au Tchad aussi, il y´a des homos? Kabalaye ce quartier où, je trempais pour la première fois dans leur monde. Presque transsexuels, M louait avec ses amies une chambre et visitait le même salon que moi. Il venait y tenir compagnie à ses copines, les filles du quartier avec qui, il ou elle, évoque ses dernières conquêtes, son dernier arsenal de séduction, la meilleure crème qui peut blanchir en trois jours, …. Et moi bouche bée, je sortis pour la première fois ma tête du casque sous lequel j´étais, pour voir cet homme qui mimait la voix féminine, claquait dans ses mains, sur lesquels les traces de décapages sont visibles, pour accompagner ses propos. Le khôl qui ornait ses yeux, cette dent en or et ce petit brillant collé sur une des incisives de sa mâchoire supérieure. Je compris que je venais de rencontrer un chomoroka. Autrement un homosexuel. Je finis par m´habituer à sa voix, ces déhanchements qui classaient de loin la mienne, sa peau blanchit. Bref, sa présence devint normal pour moi que je me surpris un jour à le demander lorsque, je remarquais son absence.
Chez nous aussi il y´a des Homos!
La question qui suscite encore de vives discussions sur Facebook et continu de faire le tour de medias sociaux est, sommes-nous africains des homos ? En d´autre termes, l´homosexualité est-elle une réalité africaine ? Je viens de le dire, j´ai rencontré des africains homosexuels ayant des amis homos même s´ils, vivent d´une façon discrète dans nos sociétés, ils sont tolérés aussi longtemps qu´ils n´entre pas dans l´intimité des hétérosexuels. La nouveauté serait l´adoption d´une loi pour les protéger. L´hypermédiatisation et cette tendance à vouloir les imposer aux autres serait ici la vraie homophobie. On a toujours eu des homos en Afrique et croyez-moi, ils ne pas partout menacés. Après tout, chaque homme est libre d´aimer qui il veut. Mais nul n´a le droit d´imposer ses goûts au autres. Si non, ce serait la dictature des lobbys homosexuels contre les hétérosexuels. Et ce lobbys, les africains craignent qu´ils leurs imposent le mariage pour tous comme conditions de l´aide au développement.
Il y´a une semaine je parlais à un ami virtuel qui demandait mon avis sur le mariage pour tous. Je lui répondis que sa question m´énerve un peu.
Lui : hein! t’aime pas les homos? Je répondis, je n´ai pas de problème. Ils sont les biens venus à ma table aussi longtemps qu´ils ne touchent pas mon intimité. Mais je suis contre le droit d´adoption qu´ils revendiquent. Je les respecte comme personne humaine mais pas au point de les laisser adopter mon enfant car, pour qu´un enfant naissent, il faut un père et une mère. Le reste n´est que vouloir aller contre la nature.
Lui : Oui, je vois. Je suis homo moi
Tu resteras toujours un bon ami dis-je dans un grand éclat de rire. Qu´il m´ait cru ou non, c´est ma vérité. Un Homme reste un Homme est doit être respecté et aimé. Egal qu´il soit Gay, lesbienne ou transsexuel. Et si certains pensent qu´ils sont des brebis égarés, eh bien il faut les reprendre avec amour. Car la guillotine n´est pas la justice du juste.
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