Mali-Tchad:Si vous ne pleurez nos morts, honorez leurs mémoires
Le Tchad est en deuil, la Nation entière a pleuré ces morts ce vendredi 1er Mars 2013. Ils étaient vingt et sept soldats tombés sur les champs de batailles à l´orée de la frontière algérienne le 22 février dernier. Ils avaient des femmes et des enfants qui sont à présent des veuves et orphelins. L´argent pourrait-il ramener un être cher à la vie. L´histoire ne pourra qu´honorer leurs mémoires. Et nous ne pourrons que saluer la justesse de leur action, sinon, ne cherchons à compromettre la noblesse.
Je ne suis pas contre la présence des troupes de mon pays au Mali mais je suis navrée qu´ils soient les premiers et seuls sur la ligne d´un conflit continental. Le terrorisme est un mal ayant aucun visage, aucune religion, il faut le combattre, par tous les moyens. Qu´attend la CEDEAO pour accélérer le déploiement de ses forces sur le théâtre des opérations? Le financement ? Qu´elle commence avec les 228 milliards de Francs CFA reçu de la Communauté Internationale. Le Tchad n´est pas au Nord-Mali parce que nous serions ces légendaires va-t’en guerre de l’Afrique qui nous colle à la peau. Non, non, le Tchad est au Mali parce que nous avons compris la menace et sa plausible ramification en Afrique centrale.
L´autre chose qui me turlupine encore, c´est vouloir réduire l´intervention tchadienne à une affaire. Voici l´image de l´historique mercenaire tchadien qui refait encore surface. Nous étions en mercenaires en RDC, nous étions en Libye, et nous sommes peut-être encore en Centrafrique. Mais notre présence au Mali a été souhaitée d´une manière officielle. Beaucoup de Tchadiens et les familles de soldats tombés aujourd´hui, auront encore longtemps en tête la silhouette du ministre malien dans les couloirs du palais rose de N´Djaména. « Yamoussoukro – le 28 février 2013 © koaci.com – Alors qu’il a appelé ce mercredi ses partenaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à accélérer le déploiement de leurs troupes dans le cadre de la mission des Nations unies au Mali (Misma) et que se poursuivent de violents affrontements avec les islamistes dans le nord du pays qui ont causé la mort des 27 soldats tchadiens de la MISMA le vendredi dernier, Idriss Deby semblerait être clairement venu à Yamoussoukro pour réclamer son dû » cet extrait d´un article m´a fait tomber des nues. Voilà la récompense de mes chers soldats qui ont perdu leurs vies. Voilà l´image de ceux qui se battent encore sur le terrain ; mercenaires rien que des mercenaires. De mon président (je ne suis pas fan de lui, il faut que cela soit clair) on m´envoie l´image d´un homme que rien à part l´argent ne peut intéresser.
Je ne suis pas une militaire, je ne pourrais vous expliquer la différence entre un béret rouge t un béret vert. Tout de même nos savons tous qu´un militaire reste un militaire et près en tout temps à défendre sa patrie. Ce qui me surprend c´est l´attitude du capitaine Sanogo qui, au début de son coup d´Etat se disait préoccupé par le Nord du Mali. Que fait-il donc à Bamako ? Pourquoi l´armée malienne ne se limite qu´à sécuriser les villes libérées? Voilà des questions qui devraient nous préoccuper nous blogueurs, journalistes et autres travailleurs de la presse. Espérer ridiculiser un Etat qui secoure un autre Etat n´est pas d´une grandeur professionnelle. Il peut y avoir une part de vérité dans cet écrit. Mais ces Tchadiens, mes compatriotes qui, meurent sur le front malien méritent le respect de tous et surtout de tout ressortissant de la CEDEAO car, leur présence est la réponse à votre incompétence sous régionale.
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