Réndodjo Em-A Moundona

Labiaplastie Cette mutilation génitale féminine moderne

Excision


En mars dernier, l´ONG Terre des femmes a lancé avec l´Union Européenne un projet de lutte contre la mutilation génitale féminine et l´excision des femmes dans les communautés africaine en Europe et précisement l´Allemagne. Entretemps, en Occident passaient plusieurs femmes sous le bistouri du chirurgien pour se laisser inciser les organes génitaux. Mais exactement au même endroit que l´africaine. Et parfois sous la forme la plus extrême qui est l´ablation complète des petites lèvres. Paradoxe ou autodénigrement du corps par la femme elle-même ?


Labiaplastie, en as-tu déjà entendu parler? Parlons-en tout de même. C´est une intervention chirurgicale plastique sur les grandes et ou petites lèvres de la vulve. Elle consiste à redessiner et réduire le sexe de femmes. Esthétique et besoin de satisfaire oblige. À croire que le corps de la femme serait un objet modélable et façonnable au gré des besoins masculins. Surtout n´allez pas me demander pourquoi ces femmes européennes passent de plus en plus sous le bistouri pour cette raison. Je ne saurais vous répondre moi qui ai toujours été contre toute forme de mutilation quelconque. Elles savent pertinemment que ce n´est pas sans risques comme tout autres interventions chirurgicales sur le corps. Elles y ont recours tout de même. Et tenez-vous bien, le nombre de femmes ayant recours a augmenté de 70% ces cinq dernières années. Ce que déplore l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

D´où vient une telle idée?   

La nymphoplastie ou labiaplastie est à l´origine une intervention chirurgicale médicale pour réparer les lèvres abimées par une maladie, une blessure ou un accouchement. Il est arrivé que par parfois on fasse une ablation complète du capuchon quand il s´agit de traiter les dysfonctions sexuelles féminines telle que l´anorgasmie : on expose ainsi l´organe érectible qu´est le clitoris afin d´augmenter la stimulation sexuelle.

De nos jours, la labiaplastie est faite rien que dans le but de rafraîchir et rajeunir l´aspect du sexe. La plupart des clientes sont des jeunes filles n´ayant aucune raison médicale valable. D´après les chirurgiens, les patientes font recours à cette pratique pour des raisons fonctionnelles (plus adéquat au lit), esthétiques (port de strings, les maillots de bain et vêtements moulants) et plus souvent les deux à la fois. Mais beaucoup de clientes le font aussi parce que le partenaire le veut (sic). Une inspiration tirée de la culture pornographique qui a imposé un «idéal» morphologique des organes génitaux plus acceptable par le partenaire.


Des risques, en existe-t-il?

Qu´il soit fait en salle d´opération ou dans une brousse quelque part au fond d´un continent africain, toute mutilation génitale féminine comporte des risques à court ou à long terme. Il est clair qu´aucun rapport officiel de chirurgien esthéticien n´a évoqué ou faire ressortir les risques de la nymphoplastie. Les affaires obligent peut-être. Cependant, il en existe belle et bien.

La première est la médicalisation à outrance de la sexualité féminine doublé d´une mutilation. On me disait que c´est le droit de ces femmes de gérer leur corps comme bon leur semble. N´allons pas alors crier sur les mamans africaines de disposer du droit de ciseler la vulve de leurs filles en quelque chose de plus attrayant pour leurs beaux fils. C´est ici aussi question de droit , de beauté.

Deuxièmement, il faudrait compter avec les infections postopératoires. En effet, quel qu’en soit les conditions d´hygiène observées, il n´est pas rare que des infections surviennent après de telles opérations. On parle d´inconfort et d´œdème modéré qui disparaissent après une à deux semaines. Il faut compter aussi avec le danger d´une mauvaise cicatrisation. Ce qui compliquerait encore la réussite de la plastie car il faudrait le recours à une deuxième chirurgie.

Et enfin de compte la sensation s´altère et conduit à la dyspareunie qui n´est rien d´autre que les douleurs lors des rapports sexuels. On n’est alors pas loin des risques classiques de l´excision telle que ma grande mère la pratiquait dans sa lointaine brousse africaine sous son arbre totem. Mais bon…

Le risque de tout temps est l´autodénigrement de la femme par elle-même. Qu´elle qu´en soit son milieu, ses origines, ses connaissances, la femme a tendance à se chosifier pour plaire, pour répondre aux critères de beauté. Elle n´hésite pas à se refaire un designer au goût de l´homme qui, lui ne lésine sur rien pour hausser ses soit disant critères. Une pensée, FEMME es-tu émancipée ou le prétends-tu?


Ma pauvre contrée

En rentrant de mes congés, j´ai voulu écrire un article-portrait du Tchad ce pays que beaucoup ignore encore. J´ai changé d´avis. Je crois que ce poème vous décrira mieux la sombre beauté de mon pays.

Image tchad24.unblog.fr
Image tchad24.unblog.fr

Pays merveilleux qu´il fait beau vivre

Sous ton ciel tout est si paisible

La démocratie règne avec la dictature à l´amiable.

Pendant que la monarchie et la présidence se partagent un palais sans s´escrimer.

Tes fils se brouillent se tirent dessus, chacun voulant s´imposer

C´est ma contrée si loin, renaissant de ses cendres dont l´âcre odeur flâne encore.

Pays où l´on toilette tout jusqu´à la Constitution.

Pourquoi doit-elle entraver un règne à vie ?

Seules les prérogatives du prince urgent.

Pourvu qu´ils fassent sa joie.

Terre où le religieux flirte avec le pouvoir sans indignation

Pays où une classe s´est hissée par l´injustice

Asservissant son voisin, tirant son courage des meurtres

Leur gloire c´est la grandeur des châteaux poussant sur des lits de la misère

Les hommes aux cœurs cyniques qui lentement sucent ta moelle

Te dépouillent de ton avoir, tes acquis et ternissent ton image

Ils éparpillent tes matières aux quatre coins de la terre

Contraignant tes cerveaux à partir sur les routes lointaines et inconnues

Quand ils ne nichent ton Or  et ton argent dans les banques lointaines

Ils croient encore ce développement viendra de l´Orient

Ton pétrole ruisselle sur les étendues d´eaux reculées pour abreuver des géants d´acier

Postés sur les mers du Nord

Tes fils ne verront jamais sa couleur

Tandis qu´ils se briseront l´échine pour farcir des caisses noires

Qui financeront ces machines de la mort qui sèment la désolation au Sud, à l´Est

Montra à ta progéniture le chemin de l´exil

Regarde Mère-patrie tes fils répondent á l´appel de ces terres nouvelles

Convaincus que l´ailleurs c´est le paradis

Ces fils engendrés dans la douleur des diverses dictatures

Ils partent espérant une réponse à leurs rêves

Et solennelle ils reviennent vers toi la mère patrie

Décidés de tirer le meilleur en toi, attendant qu´on leur cèdera une partie de toi


Ladies’Place, le groupe Facebook créé par une femme pour des femmes

Des groupes, des pages et des communautés, il y en a tout un tas sur Facebook. Cependant, une plateforme fait la différence depuis deux ans : Ladies´Place, lieu d´échanges entre femmes de tout horizon. Un véritable salon dans lequel chaque femme trouve spontanément un conseil pour un problème familial ou conjugal quelconque, et bien entendu le petit secret pour apprivoiser son homme. On y débat du quotidien de la femme. Et à la différence de bien des groupes Facebook, on y parle du concret avec science, tact et la finesse reconnue à la femme. Nous faisons ici honneur à Habiba Koue, la personne qui a eu l’idée merveilleuse de créer ce groupe.

La créatrice de Ladie´s Place Ph DR
La créatrice de Ladie´s Place (DR)

Habiba Koué est camerounaise, née le 19 août 1975 à Bibémi, dans le département de la Bénoué – Garoua. Elle est spécialiste de développement communautaire, mariée et mère de quatre enfants. Sortie de l’école de formation en 1998 elle dira :

« J’ai travaillé dans plusieurs organismes de développement. Actuellement, je suis présidente de deux associations : Femmes solidaires et dynamique de Garoua (AFSD) et l’Association pour la promotion de la femme et du développement durable au Cameroun (APROFED). L’idée de créer Ladie’s Place m’est venue avec la création de l’APROFED, car parmi les objectifs de l’association il y a la création d’un espace d’échanges au niveau des radios communautaires locales. Quand je me suis retrouvée dans un groupe d’amis nommé Djaoulérou sur Facebook, je me suis dit : « Tiens, pourquoi ne pas créer un espace pour femme uniquement ? » « 

Un groupe strictement réservé aux femmes

Le but du groupe au départ était d’être un espace d’échange, de partage et de conseils dans tout ce qui concerne la femme et surtout entre les femmes et les filles exclusivement. Ladie’s Place est l´un des rares groupe sur Facebook qui est strictement fermé aux hommes. Tout profil suspect est minutieusement inspecté avant d’être approuvé sur la plateforme.

Pour Habiba Koue, la naissance de ce groupe pas comme les autres découle d’une longue histoire :

« J’ai commencé le féminisme à l’age de 6 ans. C’est ma vie. Tout a débuté lorsque mon père et sa famille ont fait des problèmes à ma mère parce qu’elle n’accouchait que de filles ! Mon père s’est alors remarié, sur les conseils de sa famille, uniquement pour avoir des enfants garçon parce que ma mère n’avait eu que des filles à l’époque. Cela m’a marqué à jamais ».

Avec Ladies’Place, Habiba Koue a accompli sa mission

« Je voulais faire de Ladie’s Place un salon où toute femme puisse trouver une solution à leur problème, et que toute Lady, où qu’elle se trouve, lutte pour la promotion de la femme dans les domaines socio – économiques et écologiques, explique la jeune femme. Mes motivations sont atteintes en partie aujourd’hui. Mais je ne m’attendais pas à un tel résultat car ça n’a pas était facile au début. Je dois ce résultat aux membres qui ne cessent de promouvoir le groupe. Depuis sa création, Ladies’ Place a été un salon multinational de femmes ! La rencontre physique des membres est prévue. Ça a déjà commencé au niveau local au Tchad et au Cameroun. Surtout, nous avons beaucoup de perspectives avec entre autres la création d’un site web, l’Assemblée générale des membres, l’élaboration des statuts et règlement intérieur et plus encore… » On ne réussit jamais un groupe seule : ce sont les membres qui font Ladies’ Place confiera-t-elle.

Près de 1.300 membres

Au 4 mars, elles sont 1.269 membres. Elles viennent de différentes couches sociales et se partagent leurs quotidiens avec beaucoup d’humour. Elles se soutiennent moralement, etelles n’hésitent pas à faire à s’offrir l’hospitalité lorsqu’une femme du groupe voyage. Ladies´Place, c´est un groupe de sœurs pour celles qui n’ont pas de famille. Qui disait que le virtuel ne peut être réel ?


Mali-Tchad:Si vous ne pleurez nos morts, honorez leurs mémoires

Le Tchad est en deuil, la Nation entière a pleuré ces morts ce vendredi  1er Mars 2013. Ils étaient vingt et sept soldats tombés sur les champs de batailles à l´orée de la frontière algérienne le 22 février dernier. Ils avaient des femmes et des enfants qui sont à présent des veuves et orphelins. L´argent pourrait-il ramener un être cher à la vie. L´histoire ne pourra qu´honorer leurs mémoires. Et nous ne pourrons que saluer la justesse de leur action, sinon, ne cherchons à compromettre la noblesse.

Monument portant les noms de 24 soldats tchadiens tombés au Mali/Source LBT

Je ne suis pas contre la présence des troupes de mon pays au Mali mais je suis navrée qu´ils soient les premiers et seuls sur la ligne d´un conflit continental. Le terrorisme est un mal ayant aucun visage, aucune religion, il faut le combattre, par tous les moyens. Qu´attend la CEDEAO pour accélérer le déploiement de ses forces sur le théâtre des opérations? Le financement ? Qu´elle commence avec les 228 milliards de Francs CFA reçu de la Communauté Internationale. Le Tchad n´est pas au Nord-Mali parce que nous serions ces légendaires va-t’en guerre de l’Afrique qui nous colle à la peau. Non, non, le Tchad est au Mali parce que nous avons compris la menace et sa plausible ramification en Afrique centrale.

L´autre chose qui me turlupine encore, c´est vouloir réduire l´intervention tchadienne à une affaire. Voici l´image de l´historique mercenaire tchadien qui refait encore surface. Nous étions en mercenaires en RDC, nous étions en Libye, et nous sommes peut-être encore en Centrafrique. Mais notre présence au Mali a été souhaitée d´une manière officielle. Beaucoup de Tchadiens et les familles de soldats tombés aujourd´hui, auront encore longtemps en tête la silhouette du ministre malien dans les couloirs du palais rose de N´Djaména. « Yamoussoukro – le 28 février 2013 © koaci.com – Alors qu’il a appelé ce mercredi ses partenaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à accélérer le déploiement de leurs troupes dans le cadre de la mission des Nations unies au Mali (Misma) et que se poursuivent de violents affrontements avec les islamistes dans le nord du pays qui ont causé la mort des 27 soldats tchadiens de la MISMA le vendredi dernier, Idriss Deby semblerait être clairement venu à Yamoussoukro pour réclamer son dû » cet extrait d´un article m´a fait tomber des nues. Voilà la récompense de mes chers soldats qui ont perdu leurs vies. Voilà l´image de ceux qui se battent encore sur le terrain ; mercenaires rien que des mercenaires. De mon président (je ne suis pas fan de lui, il faut que cela soit clair) on m´envoie l´image d´un homme que rien à part l´argent ne peut intéresser.

Je ne suis pas une militaire, je ne pourrais vous expliquer la différence entre un béret rouge t un béret vert. Tout de même nos savons tous qu´un militaire reste un militaire et près en tout temps à défendre sa patrie. Ce qui me surprend c´est l´attitude du capitaine Sanogo qui, au début de son coup d´Etat se disait préoccupé par le Nord du Mali. Que fait-il donc à Bamako ? Pourquoi l´armée malienne ne se limite qu´à sécuriser les villes libérées? Voilà des questions qui devraient nous préoccuper nous blogueurs, journalistes et autres travailleurs de la presse. Espérer ridiculiser un Etat qui secoure un autre Etat n´est pas d´une grandeur professionnelle. Il peut y avoir une part de vérité dans cet écrit. Mais ces Tchadiens, mes compatriotes qui, meurent sur le front malien méritent le respect de tous et surtout de tout ressortissant de la CEDEAO car, leur présence est la réponse à votre incompétence sous régionale.


Beauté Tchadienne : rapprocher le Tchad de sa diaspora

Logo LBT

Il y´a parfois de femmes ordinaires qui font de choses extraordinaires. Nadifa Narebaye est de celles-là. Elle  n´est plus à présenter dans la diaspora tchadienne avec sa page Facebook Beauté Tchadienne. 21390 Fans ET 30 millions de personnes qui suivent la page par semaine, Nadifa a réussi son pari ; celui de montrer cet autre Tchad que le monde ignore : les lacs d´Ounianga, les massifs montagneux du BET, les secrets de beauté ou de cuisine de la tchadienne, l´actualité de N´Djaména en image et au jour le jour, … Bref la splendeur inconnue de ce pays continental.

Femme active et mère d’un garçon de 11 ans, elle a 35 ans, a fait au Maroc, un BTS comme Assistante de direction. Elle arrive en Europe en 1999 par la Belgique, puis choisit de déposer ses valises en France. Son rêve actuel, rentrer au Tchad dans les prochains jours, afin de se mettre au service de son pays tous ce qu’elle a acquis pendants ces longues années passées à l’étranger. À la question, quand a-t-elle créé Beauté tchadienne ? Pourquoi? Quelles étaient ses aspirations à ce moment-là, elle répondra; «J’ai créé la Beauté Tchadienne un jour d’hiver 2008, j’étais en Irlande à ce moment, et je parcourais les pages Facebook. Je me suis très vite aperçue qu’il y avait aucune page dédiée à la beauté des femmes tchadiennes, or, tous les autres pays d Afrique avaient la leur, et donc je me suis dit pourquoi pas nous? Et de là est née la page Beauté Tchadienne. Sachant que les femmes tchadiennes sont de belles femmes, que se sont des femmes qui aiment prendre soin d’elles, donc je me suis dit que j avais de quoi animer cette page».

Nadifa Narebaye et l´actuel Maire de N´DJaména, M. Damane
Nadifa Narebaye et l´actuel Maire de N´DJaména, M. Damane

Elle aurait raison. Je ne saurais dire combien de fois j’ai cliqué sur cette page. En effet des fois, lorsque la nostalgie me serre le cœur, lorsque que je me perds dans mes recettes de Kissar (sorte de crêpe à base de farine de riz, yaourt et sucre), je n’ai point besoin d’appeler ma mère. Il m’a suffit d’un clique sur LBT pour avoir de quoi à satisfaire mes désirs : idées coiffure, idées de gommage de peau pouvant substituer le Dilké (pâte de gommage à base d´avocat, œuf, arachide, pomme de terre), tatouage au Henné.
Cependant, le plus dur c’est de plaire à tous, de se justifier face aux critiques. «Cette page n’a rien de politique, et je ne touche rien de la part des autorités, ni de qui que ce soit. Je le fais avec un seul cœur, par amour pour mon pays, ma communauté», confie Nadifa. Pour estomper ces critiques, «on essaie de faire au mieux. On a élargi un peu notre champs d’action, nous proposons des blagues, des devinettes, on a fait de cette page un lieu qui,  permet de retrouver des amis disparus». Parlant ami(e)s, Nadifa se souvient de celle à qui, (une pensée pour Beitcha), elle a proposé d’animer cette page avec elle: Soraya Kolingar, Eliane Natoingar, Sylvie Mady. Ainsi que, Ghislaine Konate, Habiba hamit Dahalob ses amies et premières fans de la page.

 


Démissionner n´est pas africain

Sommet chefs d´Etats CEEAC, N´Djaména, 21-12-2012
Sommet chefs d´Etats CEEAC, N´Djaména, 21-12-2012

Il y´a quelque jour j´ai appris que le Pape a démissionné comme tout le monde. Dans mes doutes, l´euphorie des africains me rassure la véracité de la nouvelle. Ils rêvaient tous là-bas sur Facebook et souhaitaient et espéraient en même que la démission du saint Père inspire nos chefs d´Etats africains. Ils en étaient même très sûrs ces facebookeurs. Un journaliste tchadien se disait confiant que la démission de son président allait suivre celle du Saint Père dans les jours à venir. Le rêve n´est pas interdit cher confrère. Il se réalise parfois aussi. La preuve, le rêve de Martin Luther King s´est réalisé. Mais le rêve africain restera longtemps un simple rêve. Voici quelques raisons:

Les chefs des pays africains n´écoutent pas. Soit ils n´ont pas d´oreilles, soit leurs oreilles n´écoutent que ce qu´ils veulent entendre. Des louanges chantées à leurs gloires éphémères comme Idriss Deby Itno du Tchad qui se réjouit bien quand on lui chante « ani nan koulounan chilnan MPS (nous tous avons voté le MPS, son parti)». La preuve ; ils n´entendent même pas les gémissements de son peuple. Il le dit d´ailleurs à qui veut l´entendre qu´il n´est pas arrivé au pouvoir par un billet d´Air Afrique. Je parie aussi que beaucoup d´entre eux (même les fervents catholiques hein) ne sont pas au courant de la démission du Pape. Et puis une chose, ils sont tous allergiques au mot DEMISSION en soit. L´autre aspect de la chose est que, le Pape lui, ira au Monastère Mater Ecclesiae. Où iront nos présidents africains s´ils venaient à démissionner? L´Afrique n´a pas de maisons de retraite prévue pour la circonstance. Alors la prison pour certains? Ils n´ont pas oublié le sort de Taylor et Gbagbo.

Certains chefs d´Etats ont l´oublimania. Ceux d´entre eux qui sont mis au courant de la démission de Benoît XVI on de sitôt oublié. Notez que nos dirigeants africains sont amnésiques. Ils oublient même leurs promesses électorales. Ce qui est compréhensible vu l´âge de certains. Pardonnez à Mugabe et Biya s’ils oublient vos doléances chers peuples. Il est peut être prouvé que les gênes africaines sont solides. Tout de même un vieillard de 80 ans au pouvoir, … je me tais ici.

En fait, le Pape à toute une curie de Cardinaux pour le remplacer. Les uns plus jeunes que les autres. L´Afrique à elle seule dix cardinaux. Avez-vous déjà vu des opposants capables de remplacer nos actuels dirigeants ? En tout cas au Tchad on n’a personne. Ceux qui nous viennent toujours de l´Est via la Lybie et le Soudan arme à la main et parlant à peine le français sinon truffé de pleines de fautes? Non merci. Ceux qui sont à N´Djaména ? On les a tous vu dans la gestion de la chose publique. Inutile de tenir un  conclave, on ne trouvera personne. C´est toujours ces même têtes affaibli par l´usure du temps. Ils ne sont pas moins jeunes non plus. D´ailleurs les opposants africains aiment bien les gouvernements d´union, de réconciliation et autres. Ils ne s´en plaignent pas.

Vous avez aussi été témoins des manœuvres familiales avec laquelle on imposa Kabila fils aux Congolais, Eyadema fils aux Togolais et Bongo fils au Gabonais ? Eh bien le lobby familial toujours présent. Si ce n´est le père, c´est l´un des fils. Et puis nos first ladies aiment le libre shopping en Europe. La démission du mari-président sonnerait le glas d´un luxe pareil.

Pardonnez-nous, Saint Père, nos imperfections mais ; nous d’Afrique subsaharienne aimons nos chefs d´Etats à vie.

 


Mes quatre semaines sans Mondoblog

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Il y a cinq mois, j’arrivais dans cette communauté de blogueurs, persuadée par mon neveu Geekngar de concourir pour Mondoblog. J’hésitais alors que lui ne cessait de m’encourager à envoyer mon texte accompagné de mon CV.  Il a finalement eu raison de mes hésitations. Sitôt dit, sitôt fait, un clic et mon texte de 2.500 signes atterrissait dans la boîte mail de l’équipe mondoblog. Puis vient un long temps d’attente qui en réalité ne dura qu’un mois. Puis vint le message suivant, que beaucoup ont tant attendu comme moi :

« Bonjour,

La sélection pour le concours Mondoblog est maintenant terminée.

Après tant d’attente, nous sommes heureux de vous annoncer que vous faites partie des 150 nouveaux blogueurs ! »

À peine arrivée dans cette grande communauté, je me suis déjà trouvé des blogueurs favoris, ceux que je ne peux m’empêcher de lire chaque fois. Je guettais leurs nouveaux articles comme une petite fille attendant les SMS de son amoureux :

  • Notre David à nous africaines, maliennes, nigériennes, ivoiriennes et autres togolaises dont j’étais fan du blog avant ma venue sur la plateforme.
  • Aphtal, cet autre togolais qui ne cesse de guetter dans la cour commune voisine.
  • Sneibaa et la Salma que je n´oserai pas inviter à déguster mes criquets, tant elle ne les aime pas.

Mais voilà que je dois quitter provisoirement l’Allemagne pour aller en vacances au Tchad. J’ai oublié de vous dire que je vis là-bas, dans ces pays ou en hiver le sol se couvre de ce sable blanc appelé neige. Donc me voici au Tchad, ce pays sahélien où la bonne connexion à internet est un luxe extrême. N’allez surtout pas essayer l’offre d’Airtel – le réseau de téléphonie locale – qui arnaque plus ces abonnés qu’il ne leur rend la vie meilleure. Me voici donc coupée du monde avec pour seule compagne l´harmattan tchadien. Je vous épargne la peine que j’ai ressentie sans les écrits de mes mondoblogueurs. Ces écrits qui donnent toujours ce fou rire, autant qu’ils font réfléchir.

Au bout de cinq jours, je ne tenais plus. Je mis le cap sur Kousseri en quête de la connexion camerounaise. Il me fallait lire Mondoblog, jeter un coup d’œil, voir la une et les nouveaux écrits. Au dieu des connexions ! Quelle ne fut ma joie ! Une heure de connexion pour cinq cent francs CFA. Moi qui devais payer le quadruple à N´Djamena. Je me choisis un poste au fond de la pièce. Il me faut être seule, toute seule. Loin des regards des cybernautes trop curieux. Je caressais presque le clavier. Ils étaient tous là mes favoris avec le même humour, la même pertinence. Oh Mondoblog comme tu peux être une drogue. Mais toi, on peut encore te consommer à l’overdose, si seulement certaines personnes jouaient moins les troubles joies.

Que n’aurais-je pas donné pour vivre ces instant plus longtemps… Mais Rita me sortit de ma bulle. Rita, c’est le genre de copines qui lisent dans ton esprit, qui connaissent la suite logique de tes pensées et finissent pour toi les phrases que tu as à peine commencé. Bref une amie-sœur, ma fausse jumelle qui aime bien parfois me mélanger durant mes instants de plaisir juste pour m’avoir une minute à elle. Elle aurait bien pu attendre avec cette histoire de coiffure, shopping. Que nenni. Incapable de la retenir, je quittais mon poste, sachant qu’une fois de retour en Allemagne je me rattraperais.

J’avais à peine déposé mes valises dans le couloir de chez moi que je me ruais sur ma machine pour apprendre que le site était en instance de mutation. La bonne foi et les bons messages de Ziad et de son équipe ne pouvaient me consoler. Ce qui devait être un travail d’heures pris presqu’une semaine. Dans ma longue attente, je ne pouvais imaginer que ce qui n’était au départ qu’une simple aventure virtuelle pouvait prendre ainsi possession de ma personne. Je viens de le réaliser, du virtuel au réel, il n’y a parfois qu’un pas. Je viens de me découvrir une nouvelle famille. Celle-là qui me manque lorsque je suis avec ma famille biologique.


La belle-mère et ses cadeaux

Ph Rendodjo
Ph Rendodjo

Les cadeaux ont toujours contribué à sceller toute union de quelle nature soit-elle. Ils ont été un gage d’engagement, de loyauté ou juste l´expression d´une amitié même dans une belle famille. Hélas, certaines tendances et natures de cadeaux peuvent bien jeter le discrédit sur les motifs réels de ce qui doit être un don au point d´en dénuder du sens.

«Tenez les filles, regardez –moi la liste des cadeaux. Est-ce suffisant tout ce qui s´y trouve? Manque-t-il quelque chose ? Que dois-je ajouter ? Encore un lit peut être ? Faut- il cet ensemble de couverture pour le lit ? Je suis désemparée». « Hum, je me dis que, c´est d´ailleurs beaucoup de cadeau pour une belle-mère. Pourquoi dois-tu offrir un lit ? Un cadeau est un cadeau même si c´est une bouteille de parfum». Ces genres de conversations sont légion de nos jours entre une future mariée et ses demoiselles d´honneur. Depuis un certain temps, une nouvelle coutume est apparue à N´Djaména : la nouvelle mariée doit offrir des cadeaux à sa belle-mère. Tout ceci est jusque-là normal. Sauf que, la liste ne cesse d’être exhaustive depuis au grand dam des jeunes mariés dont, une fois les festivités finies, doivent faire face aux temps durs.

En effet, tout ceci a dépassé le simple fait d’un cadeau de bienvenue pour faire place à une séance de démonstration des capacités financières de la future belle-fille. Tantôt ce sont les belles-mères qui exigent telle ou telle chose parce qu’une telle aurait aussi reçu pareille. Tantôt c’est la famille de la jeune mariée qui cherche à prouver que leur fille vient d’une maison nantie. Ici commence alors la valse des meubles : soit on offre une armoire à linge, soit un lit ou une commode de grand prix. Quand le « m’as-tu vu » ne force pas à refaire la chambre à la belle-mère. Mais à quel prix ? Et aux frais d’un jeune couple dont le grand désir serait de réaliser des projets communs.

Le hic dans cette affaire est que certaines belles-mères sont si insatiables et difficiles à combler. Elles revendiquent plus qu’il ne faut si elles ne succombent pas à la tentation de comparer leurs cadeaux à ceux qu’une de leurs copines une telle a reçu de sa belle-fille une telle. Au risque parfois d’engendrer dès les premiers jours de la cohabitation un conflit qui, s’il n’embrasse pas le fragile couple qui vient à peine de se constituer, devient une pierre d´achoppement pour le jeune foyer.

Indice de loyauté

D’origine maghrébine, cette tradition de cadeaux à la belle-mère la nuit des noces consistait juste à offrir de petits présents en signe en guise de salutations, un manifeste de son entrée dans la famille, le désir d’une acceptation réciproque comme fille et mère. En fait c’est juste un cadeau de bienvenu à la belle famille. On n’est pas tenu de donner de choses d’une grande valeur. Il s’agit le plus souvent de produits de beauté tels que parfums, savons, des palettes de maquillage ou de foulard, du tissu, des couvertures, des couettes, un ensemble de draps pour le lit, des nappes de tables, des rideaux. On peut aussi offrir si on le veut, des parfums à ses belles-sœurs. Cette pratique est considérée comme un indice de loyauté envers la belle-famille, un désir de cohabitation pacifique.

On peut dès lors bien se demander, si ces importateurs de nouvelles cultures savent cela ou bien ont-ils voulu l’agrémenter à leur sauce ? Loin de faire des choux gras sur le dos des adeptes de nouvelles tendances, il est judicieux d’emprunter des cultures d’ailleurs. Mais tâchons aussi de garder leurs concepts, leurs biens fondés afin de valoriser effectivement la signification dont elles se revêtent.


Il était une fois, un cuisinier voyageur

La rencontre des cultures/Ph Réndodjo

Ceci est l’histoire d’un jeune Américain qui cherchait une personne ou une famille qui accepterait de lui offrir l’hospitalité et une nuitée sur le canapé ou couch, d’où le Couchsurfing, du nom du site qui propose à des voyageurs de passer la nuit sur le canapé de gens qui accepteraient de les héberger.

 Notre Américain tombera sur notre adresse. Lorsque la proposition me fut faite, j’hésitais, sceptique, puis je me dis pourquoi ne pas lui accorder l´hospitalité ? Quelques nuits sur un canapé dans le salon, cela ne gênerait personne. La première nuit, j’ai quand même dû fermer la porte de la chambre à coucher à double tour : on n’est jamais trop prudent.

Sitôt la demande acceptée, voici la description de mon Couchsurfer :

« Je suis Louis Butler, un cuisinier-voyageur. J´étais jusqu’à un passé récent un étudiant. J’ai arrêté et je me consacre à l´art culinaire. Je viens de Pittsburgh. Oui, Couchsurfing est un service Internet. On cherche un hébergement gratuit là où, on peut dormir lors de ses voyages ».

Le but principal du Couchsurfing est de découvrir les cultures des autres peuples. On est en quête d´expérience intéressantes, de nouvelles amitiés si possibles. On cherche à découvrir le secret des pays, villes, villages…  Le plus important, c’est que le Couchsurfing procure un certain plaisir, une certaine liberté et un bien-être. On est plus qu’un touriste : on vit les choses et les événements comme les autochtones d’une ville. On a la possibilité de partager le quotidien de personnes parfois particulières.

Lors de son séjour chez moi, Louis Butler m’a confié que,« le Couchsurfing est une manière d´apprendre du nouveau à travers d »autres Hommes. Je suis un couchsurfer depuis presque trois ans et cela me fait toujours plaisir. Un bon ami à moi est couchsurfer. Il vient d´Australie et il m’a raconté son expérience. Je trouvais cela à l´époque très intéressant. Alors je me suis demandé  pourquoi pas? Je voulais vivre une chose intéressante ».

Des choses intéressantes, il en vivra. Mais, surtout il en a aussi à partager, comme par exemple les recettes de cuisine de son terroir ou son idée de Café de philosophie, où on peut prendre un café et en même temps cogiter. Nous voici donc établissant des idées de décoration pour un tel cadre autour de plats américains. Je découvris cet après-midi que la cuisine américaine va au-delà du Big Mac et du Cheese burger.

Sa première nuit de couchsurfer, Louis Butler la résume ainsi : «C’était à Rhodes Island. Ce fut très relax. Mon hôte était une étudiante en Architecture. Elle avait 23 ans. Elle était en cours lorsque j’arrivais. Je l’ai appelé et elle est venu me remettre la clé de l’appartement, avant de repartir à la fac. Je choisis de partir sitôt découvrir la ville. Grande fut ma surprise car à mon retour, elle avait cuisiné et apprêté une table pour moi. Elle était si amicale. Je n’eu malheureusement pas beaucoup de temps avec elle. Mais ce fut une belle soirée avec elle et ses amis.»

Des expériences fâcheuses, il n´en n’a pas encore eu mais il lui est arrivé de rencontrer une personne non courtoise. Pour lui, le plus intéressant dans cette expérience, c’est la chance qu’il a eu de rencontrer des hommes et femmes du monde entier – Jeunes, vieux, Africains, Asiatiques, Européens, Américains… – et d’avoir pu partager leurs quotidiens ainsi que leurs cultures.  Moi aussi je dirais que j’ai eu de la chance de partage l´histoire d’un cuisinier voyageur. Et même si on ne se reverra peut-être pas, je penserai à tout ces couchsurfers qui sont sur les routes, lorsque je me délecterai de la sauce aux oignons dont Louis m’a filé la recette.


Africités : présenter l’Afrique des potentialités

Faire visiter l’Afrique, la faire découvrir dans toutes ses subtilités sociales, goûter ses saveurs exotiques et se fondre dans ses couleurs. Saisir les potentialités enfouies, partager le patrimoine historique, spirituel et culturel de ce continent aussi plein de secrets que de richesses, tel est le défi des Africités 2012.

Dakar, la capitale sénégalaise accueillera du 4 au 8 Décembre 2012, les assises du 6ème  Sommet Africités. Un rendez- vous qui s´annonce grand à un échelon continental. Les Africités a été initié par l’organisation panafricaine Cités et Gouvernements  Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en  partenariat avec  la Ville de DAKAR et l’Association des Maires du Sénégal (AMS). Près de 5000 participants sont conviés à cet évènement international. Ce 6ème Sommet Africités propose une série de conférences, de communications et d’ateliers ciblés autour d’une thématique portée sur : « CONSTRUIRE L’AFRIQUE A PARTIR DE SES TERRITOIRES : quels défis pour les Collectivités Locales ? ».

SALON AFRICITES 2012

En parallèle aux conférences, il y´aura un Salon qui, mobilisera 200 exposants venus d’Afrique et diverses régions du monde, pour présenter leurs produits, savoir-faire et meilleures pratiques. Ces exposants ne seront pas seulement du secteur privé. Ce Forum d’Affaires devrait attirer également des acteurs associatifs, des ONG, villes et organismes nationaux de pouvoirs locaux désireux de faire partager aux délégués et aux visiteurs leurs expériences en matière de décentralisation et de développement local, ou simplement désireux de faire découvrir et apprécier les charmes de leur localité d’origine.

Jean-Pierre ELONG MBASSI, Sécrétaire Général CGLUA dit à propos : «Riche d’une population jeune, et face à l’inflation des coûts de main d’œuvre en Chine et en Inde notamment, l’Afrique, s’affirme déjà, et va l’être encore plus demain, comme un relais attractif pour les entreprises en quête de nouveaux marchés à fort potentiel de développement, ainsi que pour les investisseurs institutionnels et privés, à la recherche d’opportunités, d’investissements productifs».

Bref c´est une Afrique qui veut se construire qui se présentera.