Le Tchad s´offre sa tablette

Article : Le Tchad s´offre sa tablette
Crédit:
11 décembre 2013

Le Tchad s´offre sa tablette

Vous savez, parfois il est bien d´espionner les profils Facebook des autres, il s´y cache des pépites. J´ai découvert un au hasard de mes espionnages guidées par le seul instinct de gawala (Kongossa). Zoom sur un jeune, ambitieux et autodidacte. Il vient de mettre sur le marché tchadien la première tablette réalisé au Tchad pour la consommation locale.

Ph//www.facebook.com/photo.php?fbid=10202292169496513&set=pb.1559477916.-2207520000.1386718365.&type=3&theater
Ph//www.facebook.com/photo.php?fbid=10202292169496513&set=pb.1559477916.-2207520000.1386718365.&type=3&theater

Sigui Pouidankreo, 38 ans, tchadien originaire de Fianga et résidant en France, à Bourges vient de lancer la première tablette tchadienne avec des prix défiant la concurrence afin de permettre aux jeunes d’y avoir accès et de banaliser que les Smartphones qui sont jusqu´à présent un bien de luxe pour certaines couches de la société tchadienne.  Sigui Pouidankreo qui est actuellement l´un des administrateurs de Global Technologie Europe ; veut vulgariser les tablettes comme un moyen d’ouverture sur le monde pour que la jeunesse tchadienne puisse renouer avec l’entreprenariat. Aussi, il n´est pour lui, pas question que les prix grimpe au-delà de ce qu´il a fixé : de Quatre-vingt-cinq mille CFA à cent vingt mille CFA. Les dites tablettes sont en phase de promotion post lancement actuellement. Des échantillons sont arrivés au Tchad depuis un certain temps. L´entreprise qui assure la promotion est Toumaï Hanana technologie dont Sigui Pouidankreo et le fondateur.

La réponse à un appel

Cette entreprise veut s´implanter dans les vingt-trois régions du Tchad avec directement ou indirectement six cent emploi à créer. « Je vais surprendre le politique car, le fond national d’appui à la jeunesse  est une réalité qui n´attend que des projets à financer » clame ce jeune consultant expert en commerce international passionné de nouvelles technologies.  Sigui Pouidankreo est aussi économiste juriste d’entreprise administrateur et contrôleur de projet. Celui qui se définit comme un patriote l’os je prépare mon retour au pays. Désormais il a décidé de passer neuf mois sur douze en Afrique. Sigui Pouidankreo attend de voir quel écho son projet aura auprès des dirigeants tchadiens.  Répondre au  besoin réel de la population tchadienne pour réduire la fracture numérique et faciliter la navigation et le stockage des résultats des recherches aux élèves tchadiens. Une contribution pour la résolution de la baisse de niveau dans l´enseignement secondaire au Tchad. Cependant, il déplore la lenteur dans ces correspondances avec l´administration tchadienne qu´il souhaiterais avoir pour premier soutien. «Le projet existe depuis plus d’un an et j’ai dû traverser beaucoup d’épreuves entre les différentes étapes si j’avais baissé les bras je n’en serai pas là, je veux faire comprendre au politique que chaque rendez-vous que nous manquons est contre-productif pour notre pays, que le politique est mis à présent devant ses engagements. La jeunesse tchadienne peut incarner la renaissance que le président appelle de tous ces vœux. Ce projet a répondu au discours de son investiture  mais c’est à la fois un appel de détresse, un SOS que nos dirigeants doivent entendre. Le monde ne nous attend pas, l’Afrique numérique doit se faire avec sa technologie».

Tabchad

Une vie et une vision ambitieuses mais programmées avec minutie par ce frère d´une fratrie de huit enfants d´un militaire tchadien aujourd´hui à la retraite. Il a commencé son cursus scolaire chez les sœurs de notre dame des apôtres de N´Djaména  avant de rejoindre le Collège d´Enseignement Général N°2, le lycée Félix Èboué et par la suite la France où il a suivi différentes formations, en appui à son parcours universitaire, dont certaines par correspondance. Selon Sigui Pouidankreo, sa marque et technologie Toumaï revendique trois valeurs qui sont: les origines du Tchad et de l’Homme, les traces les plus anciennes de l’évolution et aujourd’hui l’évolution qui se traduit par la technologie pour le peuple africain; c’est aussi l’expression de la fierté d´une société africaine dans son ensemble au-delà du monde et la preuve qu’ un autre modèle économiquement avantageuse est possible pour les africains. «Notre consommation ne doit plus nous être imposé nous devons désormais passe du rôle de simple spectateur  à celui d’acteur» conseille-t-il.

Bienvenue donc à la nouvelle marque de tablette Made For Chad et vivement on attend ses nouvelles réalisations qui seront sur le marché très bientôt. Les ingénieurs sont déjà à pieds d´œuvre.

Étiquettes
Partagez

Commentaires

Willy Sahel
Répondre

Tant qu'un fils/ une fille du Tchad fera parler de notre chère nation dfféremment du caractère violent, sanguinaire, misérable, analphabète, pauvre que le monde connait, je soutiendrai et j'appellerai tout le monde à encourager ses projets!Pour une Afrique meilleure, un Tchad meilleur!https://soundcloud.com/willy-sahel/une-afrique-meilleure

Réndodjo Em-A Moundona
Répondre

Tu as raison Willy! On est jamais mieux servi que par soi même. Le Tchadien est un peu l'ambassadeur de son pays où qu'il soit et dans son domaine. Il est normal que nous puissions montrer une image positive de nous même.

Ahmat Zéïdane Bichara
Répondre

Dans la vie ,il ne faut surtout pas négliger les compétences des gens. Quelque soit le niveau d'une personne,il est capable de réaliser ce que les autres n'attendaient. La technologie n'est pas forcement les Chinois,les Américains ou les occidentaux. Je ne réagis pas en tant que Tchadien,mais simplement en tant qu'une lecteur qui soutient d'une main forte cet informaticien africain du Tchad.Comme dit Sainte Thérèse Davila,"une petite chose est une petite.Mais la confiance que l'on met à faire une petite chose,fait d'elle une grande chose".Une jour viendra ,où cet homme serait au coeur de l'actualité planétaire.Et c'est en ce moment que vous conviendrez avec moi que la Tchad est le berceau de l'humanité.Il sera aussi le berceau de l'informatique.

Réndodjo Em-A Moundona
Répondre

Je ne peux dire qu'inchallah! Comme quoi, on ne sait pas que faire la guerre